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Nigeria – Dépollution du Delta du Niger : lentement, mais pas trop sûrement

Nigeria – Dépollution du Delta du Niger : lentement, mais pas trop sûrement

Nigéria

Pour les autorités nigérianes, 360 millions de dollars (sur les 900 millions conformément à l’engagement des compagnies) ont été investis pour dépolluer le Delta du Niger. Mais pas suffisant pour rassurer les populations de cet État victime d’importants dégâts environnementaux liés à l’exploitation pétrolière.

L’annonce a été faite lundi par Roland Ewubare, directeur des opérations de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), société publique de pétrole. « Jusqu‘à présent, nous avons déboursé 360 millions de dollars sur les 900 millions exigés (par le PNUE, NDLR) », a déclaré M. Ewubare, représentant le directeur général de la structure, Mele Kyari à une réunion.

Dans l’Ogoniland, terre du peuple Ogoni dans le Delta du Niger, l’exploitation du pétrole crée plus de problèmes qu’elle n’en résout. Pollution des points d’eau, destruction des forêts, maladies et malformation, … Depuis la découverte de premiers gisements en 1958, l’activité pétrolière est tout sauf une bénédiction.

Et tout au long de ces 50 dernières années les revendications se sont faites au prix d’arrestations et de morts. Le sacrifice le plus emblématique reste la pendaison en 1995 par le régime de Sani Abacha de l’activiste écologiste et écrivain Ken Saro-Wiwa, président du Mouvement pour la survie du peuple Ogoni (MOSOP).

En 2017, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) recommandait aux compagnies pétrolières (Shell, Total, ENI, etc. ) opérant dans le Delta du Niger de mobiliser 900 millions de dollars pour dépolluer l’Ogoniland.

Si les 360 millions déjà investis constituent un « bon » début de dépollution, les représentants du peuple Ogoni ne semblent pas encore rassurés. Dans une déclaration rendue publique récemment à Abuja, Fegalo Nsuke, président du MOSOP a déploré le manque de transparence dans la gestion des fonds de dépollution, les compensations liées aux dégâts et le fait que les stigmates de pollution demeurent dans des zones où la dépollution a déjà commencé.

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