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RDC : commémoration du massacre de Makobola

RDC : commémoration du massacre de Makobola

République démocratique du Congo

Émotion et consternations des familles des victimes du massacre de Makobola, un petit village du Sud-Kivu en République démocratique du Congo.

Il y a 21 ans près de 800 personnes y ont perdu la vie.

Les témoins de l‘époque parlent de centaines de femmes et d’enfants violés et massacrés, la plupart brûlés vifs.

« Il y avait quelqu’un près des cadavres qui a lancé l’alerte, se rappelle Failla Lubunga, une survivante. Quand les gens sont arrivés, ils ont trouvé beaucoup de personnes massacrées. Ils sont revenus nous dire que les gens ont été tuées par des Rwandais. C’est ainsi que nous avons échappé à ce massacre. Mais pas tout le monde. Ceux qui sont sortis ont été tués et nous étions restés et avons échappé à la mort. C’est ainsi que j’ai survécu. »

Le massacre de Makobola est l’un des multiples épisodes tragiques de la deuxième guerre du Congo. Le 30 décembre 1998, des troupes du Rassemblement congolais pour la Démocratie, un groupe armé, proche des forces d’occupation rwandaises lancent une opération de représailles contre des villageois, les accusant d‘être complices d’un groupe local de résistance.

Plus de deux décennies après les faits, la classe politique du Sud-Kivu demande toujours des comptes aux anciens hauts-officiers rwandais alors au pouvoir à Kinshasa. En commençant par l’actuel conseiller à la sécurité du président Paul Kagame. Et ancien ministre de la Défense au Rwanda.

« Qui n’a pas vu James Kabarebe, chef d‘état-major de l’armée rwandaise qui était aussi chef d‘état-major en RDC, qui était à la tête d’une forte équipe militaire bien formée et bien entraînée et qui avait semé désolation, et qui avait tué, massacré la population congolaise ? accuse le député provincial Homer Bulakali. On doit commencer les enquêtes par-là, parce qu’il y a un nom qui est cité et je parle de James Kabarebe. »

Malgré des appels à la paix de l‘Église catholique locale, les proches des victimes et des responsables politiques locaux réclament justice alors qu’aucune démarche n’a encore été entreprise par le gouvernement congolais encore moins par les autorités rwandaises pour établir les responsabilités de ce massacre.

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