Afrique du Sud
Le trublion de la gauche radicale sud-africaine, Julius Malema, a été sans surprise reconduit dans la nuit de samedi à dimanche à la tête de son parti, les Combattants pour la liberté économique (EFF), réuni en congrès à Johannesburg.
“Pour le poste de président, c’est M. Julius Malema”, a annoncé aux 3.000 délégués du parti Terry Tselane, un responsable de l’entreprise privée chargée d’organiser le scrutin.
Agé de 38 ans, M. Malema a fondé les EFF en 2013 après son éviction du Congrès national africain (ANC) au pouvoir.
Toujours coiffé de son béret rouge de “commandant en chef” du mouvement, il se présente comme le défenseur des plus démunis et prône la redistribution des richesses au profit de la majorité noire du pays, dont la situation s’est peu améliorée un quart de siècle après la chute de l’apartheid.
Sa rhétorique anticapitaliste et volontiers anti-Blancs, notamment en faveur de l’expropriation sans indemnisation des terres détenues en majorité par la minorité blanche, lui a valu de multiples poursuites devant la justice.
Lors des élections générales de mai dernier, les EFF ont réuni près de 11% des suffrages, en nette hausse par rapport au scrutin précédent, et ont augmenté de 25 à 44 le nombre de ses députés au Parlement du Cap.
“Nous représentons ici les pauvres et les opprimés”, a réaffirmé samedi Julius Malema en ouvrant le congrès de son parti.
“Les cicatrices du colonialisme et de l’apartheid sont toujours là. L‘échec à changer les structures de la propriété dans notre économie et à rendre la terre à notre peuple ont abouti à ce que notre peuple dispose de droits politiques, mais pas de liberté économique”, a-t-il lancé sous les applaudissements.
Le congrès des EFF – le deuxième de sa jeune histoire – est perturbé par une polémique née de son refus d’accréditer plusieurs médias locaux, dont le site d’informations en ligne Daily Maverick qui a publié plusieurs articles accusant des chefs du parti de détournement de fonds.
“Aucun autre parti de l’‘Afrique du Sud post-apartheid n’a été autant considéré comme un ennemi de la société que les EFF”, a déploré M. Malema en tribune, qualifiant, en les niant, les accusations de corruption de “tempête dans un verre d’eau”.
Par solidarité avec les médias interdits, la chaîne d’information eNCA a décidé du suspendre sa couverture du congrès.
“Bon débarras”, ont réagi les EFF dans un communiqué.
AFP
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