République démocratique du Congo
Six civils ont été tués dans une attaque contre la ville de Beni dans le nord-est de la République démocratique du Congo, où l’armée a installé son État-major pour lutter contre les groupes armés, ont indiqué samedi le parquet militaire et des témoins.
Un bébé et une femme enceinte font partie des victimes de ce raid mené dans la nuit de vendredi à samedi et attribué comme d’habitude au groupe armé des Forces démocratiques alliés (ADF), a-t-on précisé.
“Les ADF ont tué à la machette et à coups de balle. Nous avons enregistré six morts dont un bébé d’une année”, a déclaré à l’AFP le procureur militaire, le colonel magistrat Kumbu Ngoma.
Les cadavres de cinq personnes tuées par balle, le bébé, une femme enceinte et trois hommes, ont été acheminés à la morgue de l’hôpital général de Beni par l’armée, selon un témoin. Un sixième corps était toujours exposé dans le quartier sud de Paida-Menga victime de l’attaque.
Des détonations d’arme lourde ont été entendues vendredi soir à Beni, une agglomération du Nord-Kivu de plus de 200.000 habitants, selon plusieurs témoins qui avaient alerté l’AFP.
Depuis le 28 novembre, le chef d‘État-major des Forces armées de la RDC (FARDC), le général Célestin Mbala, s’est établi avec son équipe à Beni-ville.
Un autre officier, le général John Numbi, inspecteur général des FARDC l’a rejoint quelques jours après. Ce général, proche de l’ancien président Jopseh kabila est sous des sanctions de l’Union européenne (UE).
Des chefs rebelles neutralisés
L’armée congolaise a lancé le 30 octobre des opérations contre les fiefs des ADF. Les Casques bleus présents dans la région se sont joints aux opérations fin novembre.
En représailles, les membres de ce groupe armé parmi les plus violents dans l’est congolais ont tué au moins 150 civils.
Les autorités congolaises ont affirmé avoir “neutralisé” quatre des dix principaux commandants des ADF et repris certaines de leurs bases autour de Beni.
A l’origine, les ADF sont des rebelles musulmans ougandais qui se sont installés en 1995 dans l’est de l’actuel Congo.
De nos jours, ils ne mènent plus d’attaques contre l’Ouganda voisi et sont incrustés dans la population congolaise. Ils sont accusés d’avoir massacré plusieurs centaines de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni.
AFP
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