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Présidentielle en Algérie : centres de vote saccagés ou assiégés en Kabylie (témoins)

Présidentielle en Algérie : centres de vote saccagés ou assiégés en Kabylie (témoins)

Algérie

Un centre de vote a été saccagé jeudi à Béjaïa, grande ville de la région algérienne frondeuse de Kabylie (nord), et deux sont assiégés par des opposants au scrutin présidentiel qui s’est ouvert dans la matinée, selon des témoins et des sources sécuritaires.

Ces opposants au scrutin, perçu par la contestation qui agite l’Algérie depuis février comme une manoeuvre du régime pour se régénérer, “ont saccagé des urnes et détruit une partie des listes électorales” et des bulletins à l‘école Ibn Toumert, ont rapporté des témoins, contactés par l’AFP depuis Alger.

Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent de nombreux jeunes déchirant des listes électorales dans une cour d‘école jonchée de bulletins de vote.

Des témoins avaient précédemment fait état d’un deuxième centre de vote saccagé, ce qu’ont démenti des sources sécuritaires à l’AFP. En revanche, deux centres de vote sont actuellement assiégés et les opérations de vote ont dû être annulées dans l’un d’entre eux, selon ces sources.

A Tizi Ouzou, une foule importante assiège le centre de vote Kerrad Rachid, selon des témoins, tandis que dans un autre, les assesseurs ont été contraints de sortir par des opposants au scrutin, qui doit désigner le successeur d’Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en avril.

D’après des habitants, une manifestation anti-élection se déroule à Bouira, autre localité de Kabylie, région où se concentre la plus grande partie de la minorité berbérophone d’Algérie.

Intervention rapide de la police

Dans le centre d’Alger, la police est très rapidement intervenue jeudi matin pour empêcher des manifestants de se rassembler pour protester contre le scrutin présidentiel.

Les policiers ont procédé à une dizaine d’arrestations, sommant également les passants de quitter les lieux, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Un important dispositif policier —fourgons, véhicules anti-émeutes, agents en uniforme et en civil— est déployé dans le centre de la capitale.

Les cinq candidats à la présidentielle sont tous considérés par la contestation comme des enfants du “système” et accusés de lui servir de caution.

Un quart de la population algérienne, soit quelque 10 millions de personnes, est berbérophone. Les revendications liées à l’identité amazighe (berbère) ont été longtemps niées voire réprimées par l’Etat, construit autour de l’arabité.

AFP

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