Gambie
Le gouvernement gambien n’y va pas de main morte pour dénoncer le traitement des Rohingya par la Birmanie. En prélude à l’ouverture de la première audience du procès intenté par Banjul aux autorités birmanes devant la Cour internationale de Justice, le ministre gambien de la Justice n’hésite pas à comparer le traitement réservé à la minorité musulmane au génocide rwandais de 1994.
“Je vois cela comme une responsabilité, non seulement envers mon propre peuple ici dans ce pays mais aussi envers ceux qui ne peuvent pas s’exprimer. Notre expérience ici dans ce pays pendant plus de 22 ans de dictature brutale, nous a enseignés d’utiliser notre voix pour condamner l’oppression des autres. Nous savons très bien à quoi ça ressemble d‘être incapable de raconter son histoire au monde, d’expliquer sa douleur dans l’espoir que quelqu’un va l’entendre et vous venir en aide. Et nous ne voulons pas que d’autres endurent notre souffrance”, a affirmé Abubacarr Tambadou, ministre gambien de la Justice.
La Gambie, État à majorité musulmane, a porté plainte au nom des 57 pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), accusant la Birmanie de violer la Convention de 1948 sur le génocide.
Créant la surprise, Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix pour avoir mené l’opposition non violente à la dictature militaire et devenue cheffe de facto du gouvernement birman, a annoncé qu’elle mènerait une délégation à La Haye pour “défendre l’intérêt national” de la Birmanie.
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Arrêt sur images du 27 mars 2024
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