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Le Zimbabwe persiste dans ses réformes malgré les difficultés économiques à court terme

Zimbabwe

Le Zimbabwe est décidé à poursuivre ses réformes économiques en dépit des catastrophes naturelles et des sanctions à son encontre.

Une décision réitérée par le secrétaire aux finances et au développement économique George Guvamatanga pour qui, la sévère politique d’austérité budgétaire menée par le gouvernement avait déjà permis d‘équilibrer les comptes et d’instaurer une discipline budgétaire au Zimbabwe jamais égalée depuis des décennies.

« Nous voulions assainir les finances publiques et contrôler notre déficit commercial. Nous devions nous assurer que nous vivions selon nos moyens, et nous y sommes parvenus. » , a-t-il déclaré lors d’un entretien avec la presse zimbabwéenne.

Le président Emmerson Mnangagwa, a fait de la mise en œuvre de ces réformes structurelles, la priorité de cette économie en difficulté marquée par l’hyperinflation, le manque de liquidités et la corruption endémique.

Le pays qui prévoit de ramener le déficit budgétaire de 12 à 5 % du PIB en 2019 a déjà réduit le déficit commercial à 300 et 400 millions de dollars, contre à 1,8 milliards de dollars auparavant.

« Nous avons atteint la plupart des objectifs convenus avec le FMI, à l’exception de l’inflation et de la masse monétaire, qui doivent être recalibrées. Nous comptons suivre la stratégie convenue et sommes convaincus d‘être sur la bonne voie. » , a déclaré George Guvamatanga.

Le gouvernement, qui a éliminé les subventions sur les carburants et l‘énergie, est conscient de l’impact à court terme sur les Zimbabwéens ordinaires.

Toutefois, les sanctions imposées au Zimbabwe par les États-Unis et l’Union européenne durant l‘ère Mugabe continuent d‘étouffer l‘économie du pays en limitant son accès aux prêteurs étrangers.

George Guvamatanga a déclaré que les sanctions affectaient tous les Zimbabwéens : « Nous sommes une petite économie. Le Zimbabwe a perdu 80 % de ses activités de correspondant bancaire en raison des sanctions. Il est devenu difficile de recevoir de l’argent de l‘étranger et d’envoyer de l’argent à l‘étranger. Il faut désormais des jours au Zimbabwe pour effectuer des transactions qui prennent habituellement quelques heures. »

En dépit de ces revers, le gouvernement continue d’ouvrir les espaces économiques, politiques et médiatiques du pays. Il est actuellement en train de moderniser 30 lois de l‘ère Mugabe afin de répondre aux normes occidentales.

En juillet, la Banque mondiale a fait passer le Zimbabwe d’un pays à faible revenu à un pays à revenu moyen inférieur. Elle a également classé le Zimbabwe parmi les 20 économies ayant le plus amélioré leur indice de facilité de faire des affaires (Ease of Doing Business index).

AFP

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