Zimbabwe
Marches, concerts, … Sous l’impulsion de leur président, les Zimbabwéens entendent mener à partir de la semaine prochaine une série d’activités contre les sanctions infligées à leur pays par des pays occidentaux.
Beaucoup de Zimbabwéens l’appellent déjà « D Day » ou tout simplement « Jour J ». Le jour en question, c’est le 25 octobre prochain. En ce vendredi, les Zimbabwéens seront unis comme un seul homme autour de leurs autorités dont le président Emmerson Mnangagwa contre les sanctions économiques qui pèsent sur leur pays.
Tout commencera par une marche. « La marche partira la place de l’unité africaine, où des personnes de tous les horizons devraient commencer à se rassembler dès 6 heures du matin. Elles se dirigeront ensuite vers 8 heures en direction du stade national de sport », explique Anywhere Mutambudzi, attaché de presse au ministère de la communication.
Après le mot de circonstance d’Emmerson Mnanggwa, les manifestants dont le nombre n’est pas encore connu, auront droit à un match de football de clubs phare du pays. Et pour couronner le tout, un concert de musique aura lieu dans ce temple du football.
Mais pour l’instant, l’heure est à la mobilisation. « Nous appelons des musiciens et des artistes à participer à un concours pour la composition de la meilleure chanson contre les sanctions qui remportera un prix », déclare Mutambudzi.
Ces initiatives qui s’inscrivent dans le cadre de la célébration de la « Journée de la solidarité anti-sanctions » décrétée récemment par la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Ces peines consistent essentiellement au gel des avoirs et à des embargos. D’après Reuters, elles concernent 141 sociétés et des dignitaires du régime dont l’actuel homme fort de Harare.
Il n’y a pas que les sanctions
D’après Harare, ces mesures sont aussi bien « illégales » que préjudiciables à son économie. Selon Sibusiso Moyo, ministre des Affaires étrangères et du Commerce international, le Zimbabwe aurait perdu environ 42 milliards de dollars de recettes en raison des sanctions « illégales ».
Pas seulement pour le Zimbabwe. « Ces sanctions n’ont pas seulement affecté le peuple zimbabwéen et son gouvernement, mais l’ensemble de la région », a déclaré en août dernier, le chef de l‘État tanzanien, John Magufuli, président en exercice de la SADC lors d’un sommet de l’organisation.
Si la crise économique qui cisaille le Zimbabwe est d’après des observateurs liée en partie à ces sanctions, les différentes politiques économiques mises en œuvre depuis l’indépendance en 1980 sont beaucoup plus épinglées par des experts pour expliquer la débâcle économique de l’ancien grenier d’Afrique australe.
La révision de ces politiques devrait donc s’imposer à Emmerson Mnangagwa s’il tient à la relance économique afin d’arriver avec ses compatriotes au « nouveau Zimbabwe » promis lors de son investiture en août 2018.
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