Soudan
L’Arabie saoudite en campagne pour retirer le Soudan de la liste américaine des pays qui soutiennent le terrorisme. Ryad entend convaincre ses alliés américains d’aider à redorer la réputation du pays d’Afrique du Nord qui sort une crise politique agitée.
En effet, si les Etats-Unis avaient concédé la suspension des sanctions économiques contre le Soudan, ils l’avaient toutefois maintenu sur une liste de pays sponsorisant le terrorisme. Conséquence immédiate, Khartoum ne peut, jusqu’alors pas être électif à des programmes du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale alors que le pays baigne dans une crise économique qui a fait le lit des dernières manifestations anti-gouvernementales, chassant du pouvoir l’ancien président Omar el-Béchir.
Sur son compte Twitter, le ministère saoudien des Affaires étrangères a réitéré la volonté de son pays à soutenir le Soudan dans cette période post-transition, promettant au passage d‘ériger « ambitieux programmes de développement ». Une annonce faite après la rencontre à Ryad entre le roi Salman d’Arabie saoudite d’un côté, et le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok ainsi que Abdel Fattah al-Burhane, le chef du Conseil souverain, de l’autre.
For the brotherly country #Sudan and its brotherly people ???? pic.twitter.com/5u099ojoON
— Foreign Ministry ?? (@KSAmofaEN) October 6, 2019
Un engagement qui ne sera pas sans contre-partie pour le Soudan. En faisant le lobbying auprès des Américains, Ryad espère obtenir en échange un soutien de Khartoum dans les réunions internationales, notamment à l’ONU. Mais aussi, l‘établissement d’un environnement d’affaires propice afin de favoriser les investissements des entreprises saoudiennes.
L’Arabie saoudite n’a jamais caché son soutien pour les nouvelles autorités soudanaises. Dès le durcissement des manifestations, Ryad, ainsi que les Émirats arabes unis ont débloqué une aide de quelque 3 milliards de dollars pour venir en aide aux autorités de transition. Ces deux alliés du Golfe avaient par ailleurs été soupçonnés d’avoir encouragé à la dure répression des manifestants qui a fait plus d’une centaine de morts.
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