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Au Kenya, un nouvel espoir pour les accros à l'héroïne

Kenya

Le Kenya a un problème : il est aux prises avec un nombre croissant de consommateurs d’héroïne. Ces huit dernières années, le nombre de Kényans s’injectant des drogues a augmenté de plus de 50 pour cent selon le ministère de la Santé du pays.

Beaucoup de ces consommateurs sont jeunes, poussés à l’héroïne par la pression des pairs et le stress de la pauvreté et du chômage. Et pour le coup la drogue est une commodité bon marché : une dose d’héroïne coûte moins de 2 dollars…

“Ça vous tue lentement de votre vivant. On se sent désespéré et on irait n’importe où pour prendre de l’héroïne”, dit Peter, dont les 14 années d’usage d’héroïne sont visibles sur son visage.

Médecins Sans Frontières (MSF) a récemment ouvert la première clinique du Kenya à Kiambu. Une bouée de sauvetage pour les héroïnomanes, qui ont ainsi accès gratuitement à de la methadone, un traitement qui élimine les envies et les symptômes de sevrage.

“Nous offrons une approche intégrée, tous les services sont sous un même toit, je pense qu’il offrira ce dont les patients ont besoin, par exemple s’ils ont besoin de soins pour le VIH, s’ils ont besoin d’un traitement contre la tuberculose, s’ils ont la méthadone que nous avons ici, le traitement contre l’hépatite C, tout”, détaille Angela Thiong’o, responsable à MSF des activités liées à l’usage de drogues.

Jason, un autre « répenti », n’oubliera jamais le jour où sa vie a changé. Le 28 février 2018… après cinq ans d’usage d’héroïne qui ont conduit à des séjours en prison, des maladies et des bagarres avec ses parents.

“J’ai commencé à prendre de la méthadone parce que je n’ai plus aucun revenu, je n’arrive pas à joindre les deux bouts et j’avais donc besoin d’aide pour me sortir de cette habitude”, se souvient le jeune homme.

Aujourd’hui Peter et Jason prennent les jours comme ils viennent et espèrent povoir aider à sortir d’autres héroinomanes de leur enfer.