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Zimbabwe : appels à la justice pour les manifestants tués en 2018

Zimbabwe : appels à la justice pour les manifestants tués en 2018

Zimbabwe

Le gouvernement du Zimbabwe a été critiqué jeudi pour ne pas avoir traduit en justice les soldats qui ont tué six personnes et en ont blessé des dizaines d’autres dans des manifestations postélectorales l’an dernier.

Des soldats avaient ouvert le feu le 1er août 2018 sur des manifestants sans armes qui défilaient contre un retard dans la publication des résultats électoraux du mois précédent. Six personnes avaient perdu la vie et 35 avaient été blessées.

Ces tirs avaient indigné la communauté internationale et discrédité le nouveau gouvernement dans ses tentatives de distanciation d’avec la brutalité du règne de l’ancien président Robert Mugabe.

Dans un communiqué marquant le premier anniversaire de la tuerie, Amnesty International a déclaré qu’il y avait assez d’images pour identifier les soldats qui ont tiré à balles réelles sur les manifestants.

“Si le gouvernement zimbabwéen veut prouver son engagement en faveur des droits humains, il doit faire en sorte que les rouages de la justice tournent plus vite que l’année écoulée”, a déclaré la directrice adjointe pour l’Afrique australe de cette ONG Muleya Mwananyanda.

L’usage de balles réelles “injustifié et disproportionné”

Elle a à cet égard déploré qu’“aucun militaire suspect n’ait été tenu pour responsable de ces meurtres”.

Une enquête judiciaire sur la mort de ces six personnes a mis en cause l’armée et la police, qualifiant l’usage de balles réelles d’“injustifié et disproportionné”.

L’ambassade du Canada à Harare a exhorté jeudi dans un tweet le gouvernement à “appliquer dans leur totalité les préconisations” des enquêteurs.

L’ambassadeur américain Brian Nichols a quant à lui déclaré que le gouvernement avait fait “très peu” pour mettre en oeuvre les recommandations de l’enquête, sept mois après sa publication.

“Je n’ai pas entendu parler d’un seul soldat ou membre des forces de sécurité à qui on ait demandé des comptes sur la mort des civils, contrairement à ce que préconisait clairement l’enquête”, a-t-il dit.

Emerson Mnangagwa, qui a succédé en juillet 2018 à l’autocrate Robert Mugabe, avait promis pendant sa campagne de relancer l‘économie zimbabwéenne, de mettre fin aux pénuries de liquidités, de réconcilier le pays avec d’anciens alliés occidentaux et d’attirer les investisseurs étrangers.

AFP

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