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Des vivres pour « compenser » le meurtre d'un Congolais à la frontière angolaise (média)

Des vivres pour « compenser » le meurtre d'un Congolais à la frontière angolaise (média)

Angola

L’armée angolaise a remis des vivres à une délégation du Congo-Brazzaville après des discussions suite au meurtre à la frontière d’un chasseur congolais, rapportent des médias locaux qui considèrent le geste comme une compensation.

Afin de « tirer au clair » un meurtre à la frontière, une délégation du Congo-Brazzaville composée entre autres des parents de la victime et conduite par un capitaine s’est rendue le 18 juillet dernier à Belize au Cabinda, province d’Angola.

Il s’agit, d’après des médias congolais dont le site lesechos-congobrazza.com, de l’assassinat par un militaire angolais en début juillet d’un chasseur congolais résidant dans la localité de Kimongo dans le département du Niari au sud-ouest.

Et le lieutenant-colonel Da Sylva Emmanuel, commandant des unités de la Garde-frontière angolaise « était venu en personne confier à la famille du défunt, le corps en état de décomposition, du jeune chasseur Cyriaque Mboumba-Mabiala », avait rapporté l’organe en ligne.

Lors des pourparlers avec la partie congolaise, l’armée angolaise citée par le site a déclaré avoir arrêté l’auteur du meurtre et que « l’incident était clos ». Et « en guise de réparation pour le décès de leur parent, les militaires angolais ont donné à la famille du défunt, un sac de riz, un sac de haricot, un sac de farine, un carton de boites de sardines et une somme de 5 000 francs CFA (7,6 euros) », explique encore lesechos-congobrazza.com.

Incidents sous silence

Si cette compensation « humiliante » a été mal digérée par la délégation congolaise, selon un habitant de Kimongo, ce n’est pas le premier incident du genre entre le Congo et l’Angola.

Rackets, meurtres, sévices, ….Selon des riverains, très souvent, des incidents similaires se produisent tout le long des quelque 200 km de frontière entre le Congo-Brazzaville et l’enclave du Cabinda. Parmi les incidents les plus emblématiques, figure en bonne place la prise en otage d’une quarantaine de militaires congolais en 2013, comme l’avait révélé la chaîne de télévision française France 24.

Après les démentis de Luanda et Brazzaville, les deux parties avaient clos l’affaire « diplomatiquement ». Ce que des observateurs avaient considéré comme un aveu d’impuissance de Brazzaville vu la « lourde dette morale que Sassou a envers l’Angola ».

Allusion faite à l’important appui logistique apporté par le régime de dos Santos pour que Denis Sassou-Nguesso gagne la guerre de 1997 face à l’ancien président Pascal Lissouba.