RDC : le président Tshisekedi confirme des opérations militaires de "grande envergure" en Ituri

République démocratique du Congo

Le nouveau président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a confirmé dimanche le lancement d’opérations militaires “de grande envergure” en Ituri (nord-est) après des massacres de civils, ainsi qu’un “plan d‘éradication” des groupes armés étrangers.

“Je viens d’ordonner à nos forces armées de mener des opérations de grandes envergures dans les territoires de Djugu et Mahagi”, a déclaré le président pour son premier message à l’occasion de la fête de l’Indépendance du 30 juin 1960.

Des dizaines de civils ont été massacrés dans ces deux territoires selon les autorités locales qui pointent la responsabilité d’une milice dont l’armée affirme avoir récupéré le fief.

“J’ai décidé de commémorer ce 30 juin dans la province de l’Ituri”, a souligné le président attendu ce dimanche dans le chef-lieu provincial Bunia.

“Ces opérations vont s‘étendre à Minembwe dans le Sud Kivu pour mettre définitivement fin aux aventures de tous les hors-la-loi”, a ajouté le président.

L'opération tempête de l'Ituri se déroule comme prévu.

Les assaillants du groupe d Gudjolo font face à la puissance de feu d FARDC. Plrs localités sont déjà sous contrôle.

Le Chef de l'État arrive tout à l'heure à Bunia vers 11h00' pour requinquer l troupes pic.twitter.com/LOE2zqdbst

— Billy Kambale (@BillyKambale1) 29 juin 2019

Il a aussi annoncé un “plan d‘éradication totale” des groupes armées étrangers en discussion “avec la Monusco (Mission des Nations unies au Congo) et les pays voisins concernés” (Ouganda et Rwanda principalement).

>>> LIRE AUSSI : RDC : vers une action régionale coordonnée contre des groupes armés Il s’est félicité de la “décrispation politique” en cours selon lui depuis son investiture : “Les exilés politiques sont de retour. Les réunions et manifestations se tiennent sans aucune entrave”.

“Je refuse que certains leaders mal intentionnés puissent confondre démocratie et anarchie”, a-t-il répété. Le chef de l’Etat a utilisé samedi ce même argument la veille pour cautionner l’interdiction d’une manifestation de ses anciens alliés de l’opposition ce dimanche à Kinshasa.