Cameroun
Scène quotidienne à Worlorde, des femmes qui font la queue pour s’approvisionner en eau. L’or bleu se fait de plus en plus rare en effet dans cette localité de l’Extrême-Nord du Cameroun faute de forages.
« On vit seulement comme ça. On va chercher de l’eau à Doba et ça fait au moins une centaine de kilomètres, si quelqu’un a sa moto il va apporter de l’eau, si quelqu’un a son vélo il va aussi apporter de l’eau », souligne Abbassi, habitant de Wolorde.
Tokombere, Mokio, Takamsa et bien d’autres localités du nord Cameroun ne sont pas logées à la meilleure enseigne. Dans ces villages, des femmes sont obligées aussi de faire des kilomètres, ou de creuser des trous dans le sable afin de recueillir de l’eau. Une eau impropre à la consommation avec des risques de maladies hydriques.
“Pendant les saisons pluvieuses, beaucoup de nos enfants tombent malades à cause de ces eaux sales que nous buvons. Souvent, ils ont mal au ventre”, déclare Maliki Jacques, habitant de Mokio. La recherche de l’eau a coûté la vie à 4 enfants de worlode.
‘‘Moi, j’ai perdu deux enfants à cause de l’eau, les enfants m’ont quittés pour aller chercher de l’eau curieusement on m’appelle pour me dire que les enfants se sont noyés dans le puit et j’ai ramené seulement les deux corps à la maison’‘, témoigne une mère.
L’Etat camerounais a débloqué 4 milliards de Francs CFA pour la construction en urgence des forages d’eau dans cette partie du pays.
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