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Tchad : les factures impayées de l'Etat agacent les syndicats de commerçants

Tchad : les factures impayées de l'Etat agacent les syndicats de commerçants

Tchad

Les syndicats de commerçants tchadiens montrent les dents, compte tenu des factures impayées de l’Etat qui s’amoncellent depuis maintenant cinq ans. Et pour ne rien arranger, le silence de l’administration de ce pays sahélien vient s’ajouter au désarroi des créanciers. Les détails.

Le SCFT (Syndicat des commerçants fournisseurs tchadiens) et le Synacot (Syndicat national des commerçants) crient famine. Cinq ans, telle est la période d’attente observée par ces créanciers de l’Etat tchadien. Mahamat Adam Souleymane est le président du syndicat des commerçants fournisseurs tchadiens. Pour lui, point de doute, la volonté n’y est pas du côté des dirigeants de son pays et il le fait savoir en ces termes :

‘‘Si le gouvernement, à travers le ministère des Finances et du Budget, était animé de la volonté d’apurer la dette intérieure, on n’en serait pas arrivé là. Il serait judicieux de rappeler que, depuis 2013 jusqu‘à ce jour, il n’y a jamais eu un paiement de plus de 10 % sur le montant total dû aux fournisseurs.’‘

Le montant total de la dette intérieure au Tchad est plus que pharaonique. Elle s‘éleve du reste à 1.000 milliards de francs CFA (1 milliard 540 millions d’euros). Se disant usés par les nombreuses promesses gouvernementales d‘éponger cette dette titanesque, les créanciers se font menaçants. Mahamat Adam Souleymane :

‘‘Nous sommes arrivés à un point de non-retour. Ceci étant, si dans les dix jours qui suivent, le SCFT et le Synacot ne constatent pas un début appréciable de décaissement au titre du paiement de la dette intérieure et surtout, celle liée à la créance des commerçants et des fournisseurs locaux, des actions légales seront actionnées ! Qu’importe les conséquences !’‘

Qui dit actions légales dit marches, sit-ins et autres types de rassemblements de masse, entre autres. Les dix jours annoncés par les syndicats de commerçants sonnent comme un compte à rebours inquiétant, d’autant qu’au Tchad, les marches sont strictement interdites, et ce, depuis des années.

Les créanciers de l’Etat vont-ils braver cet interdit dans le cadre de leur revendication ?

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