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Liberia : déferlante de manifestants de l'opposition sur la capitale Monrovia

Liberia : déferlante de manifestants de l'opposition sur la capitale Monrovia

Libéria

Le régime du président libérien George Weah mis sous tension ce vendredi, alors des centaines de manifestants de l’opposition ont commencé à déferler dans les rues de la capitale Monrovia pour un grand rassemblement. Le premier du genre depuis l’arrivée de George Weah aux affaires.

Ce vendredi, à Monrovia, l’opposition espère des mesures fortes du chef de l’Etat, notamment contre la corruption, mais aussi en ce qui concerne le respect de la Constitution et l’amélioration des conditions de vie des populations. C’est là, tout le leitmotiv de la manifestation organisée sous la vocable “Save the State”, (littéralement + sauver l’Etat +), pour laquelle des centaines de manifestants ont commencé à affluer dans les rues de la capitale.

Les banques, tout comme les commerces ont fermé, tandis qu’un fort dispositif policier a été déployé. Les opposants libériens en nourrissent l’espoir, cette manifestation devrait être la plus grande jamais organisée contre un gouvernement civil depuis la fin de la guerre civile au Liberia, il y a près de seize ans.

“Nous ne quitterons les rues que lorsque nous aurons obtenu des résultats”, a prévenu le populaire animateur radio Henry Costa, fer de lance du mouvement.

Les organisateurs de ce mouvement d’humeur réclament des mesures pour résorber la crise économique, la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les responsables de la guerre civile, ainsi que le renforcement de la lutte contre la corruption, endémique dans ce pays pauvre de quelque 4,7 millions d’habitants.

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Ils devraient présenter leurs doléances dans la journée à la vice-présidente Jewel Howard-Taylor, ex-épouse de l’ancien chef de guerre et président Charles Taylor (1997-2003), plutôt qu‘à George Weah, maintenu à l‘écart pour des raisons de sécurité. Weah s‘était dit près à écouter les revendications, jugeant inutile la manifestation du 7 juin à laquelle il a interdit aux fonctionnaires de participer.

Dans un Liberia encore hanté par les quelque 250 000 morts de la guerre civile, les populations, ainsi que la communauté internationale craignent cependant que le mouvement ne dégénère. Mercredi déjà, des heurts ont éclaté près du quartier général de la police à Monrovia, où des jeunes ont bruyamment réclamé la libération du député d’opposition et figure du mouvement Yekeh Kolubah, entendu dans une affaire de droit commun. La police a fait usage de gaz lacrymogènes, auxquels les manifestants ont répliqué par des jets de pierres.

Le sentiment de souffrance des populations a été exacerbé par le scandale de la Banque centrale dans lequel cinq anciens responsables de cette institution, dont le fils de l’ancienne présidente Ellen Johnson Sirleaft, Charles Sirleaf, ont été inculpés en mars de “sabotage économique”.

Pour sa part, le président Weah s’est dit attentif aux difficultés que rencontrent ses populations et a annoncé l’application prochaine d’un plan d’aide du FMI, synonyme de “sacrifices”.

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