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Cameroun : près de 300 arrestations dans des manifestations pour la libération de l'opposant Kamto (parti)

Cameroun

Quelque trois cents partisans du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dont le président Maurice Kamto arrivé deuxième à la présidentielle d’octobre est écroué depuis fin janvier à Yaoundé, ont été arrêtés samedi au cours de manifestations dans plusieurs villes du pays, a affirmé à l’AFP le MRC.

“Nous comptons environ 300 arrestations dans nos rangs. Ils ont été interpellés à Yaoundé, à Douala, à Bafoussam (Ouest) et à Nkongsamba (Ouest)”, a précisé le secrétaire général du MRC Christopher Ndong.

Parmi eux, figure le vice-président du parti Mamadou Mota, selon M. Ndong.

Interdites par les autorités camerounaises, des manifestations sont organisées par le MRC depuis la présidentielle d’octobre 2018, que le parti qualifie de “hold-up électoral”, après la proclamation des résultats donnant son candidat Maurice Kamto deuxième après le président Biya.

Samedi, les manifestants réclamaient également la libération de Maurice Kamto et de 150 de leurs sympathisants, écroués depuis fin janvier à la suite de l’une de ces marches. Contacté par l’AFP, le ministère de la communication n’avait pas encore réagi samedi en fin d’après-midi.

L’ONU saisie

Mi-février, Maurice Kamto et plusieurs de ses militants et partisans ont été présentés devant le tribunal militaire de Yaoundé, où une information judiciaire pour “hostilité contre la patrie” et “insurrection”, entre autres accusations, a été ouverte à leur encontre.

Leurs avocats ont saisi début avril l’ONU, dénonçant leur incarcération “arbitraire”. Début mars, l’Union européenne, puis l’ONU et les Etats-Unis s‘étaient tour à tour interrogés sur le bien-fondé de la procédure contre M. Kamto.

Longtemps silencieuse, la France s’est dite mercredi “très préoccupée” par la situation de Maurice Kamto.

“Nous souhaitons que cette figure importante du Cameroun puisse être libérée”, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

“Nous faisons pression régulièrement, fortement. Y compris le président de la République (qui) a appelé le président Biya pour qu’on trouve des solutions”, a-t-il ajouté.

AFP

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