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Jonas Savimbi inhumé dans son village

Jonas Savimbi inhumé dans son village

Angola

Le chef historique et controversé de l’ex-rébellion angolaise de l’Unita, Jonas Savimbi, mort au combat en 2002, a été inhumé samedi dans son village familial au cours d’obsèques publiques placées sous le signe de la « réconciliation » nationale, dix-sept ans après la fin de la guerre civile.

« Nous sommes venus à Lopitanga (centre) pour te rendre hommage et te confirmer que nous sommes présents pour continuer ta lutte », a lancé lors de la cérémonie, Isaias Samakuva, chef actuel de l’Unita, désormais transformée en parti politique.

« Nous nous inclinons devant le défenseur des nobles causes », a-t-il ajouté devant des milliers de personnes réunies en plein air.

Au terme d’une cérémonie de plus de quatre heures, rythmée par une fanfare, le cercueil blanc de Jonas Savimbi a été mis en terre, conformément à son souhait.

Le chef charismatique et autoritaire de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) repose dans un vaste tombeau dessiné par l’un de ses fils. « Une vie pour l’Angola et les Angolais », peut-on lire sur le monument hexagonal qui se dresse dans le village poussiéreux.

« Ce moment aurait dû se produire il y a dix-sept ans », a déclaré à l’AFP le vice-président de l’Unita, Raul Danda.

Jonas Savimbi est mort le 22 février 2002 dans un affrontement avec l’armée près de Luena (centre), alors qu’il tentait de s’enfuir vers la Zambie. Il avait 67 ans. Dès le lendemain, des soldats l’avaient enterré en catimini dans la ville. Sa mort avait signé la fin d’une guerre civile de 27 ans qui avait fait plus de 500.000 morts.

Les obsèques de samedi sont le résultat de longues négociations entre les autorités angolaises et l’Unita.

Elles sont « un signe important pour la réconciliation nationale », a estimé l’un des 30 enfants de Jonas Savimbi, Raphaël. « Nous saluons l’ouverture de cœur du président – angolais Joao – Lourenço. Nous le remercions de nous avoir rendu le corps », a ajouté lors de la cérémonie Cheya Savimbi, l’un de ses fils.

Aucun représentant du gouvernement angolais n‘était cependant présent aux obsèques.

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