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Au Cameroun, des producteurs d'ananas aux abois

Cameroun

Auriol Mbakop est un producteur d’ananas reconnu au Cameroun. Ses ananas, sont vendus dans plusieurs villes du pays et exportés à l‘étranger. Toute sa production est contenue sur une centaine d’hectares de terrains, qu’il loue aux villageois de Nkolguen dans la ville d’Awae, dans la région du Centre du Cameroun. Cependant, ces dernières années, son business n’est plus rentable.

“À partir de 2016, nous avons subi des persécutions énormes sur deux campagnes agricoles consécutives en 2016 et 2017, nous avons été chassés sur les terres où nous avons mis beaucoup d’argent en investissement agricole et aujourd’hui, nous sommes lourdement endettés, on a des banques qui nous réclament de l’argent”, raconte le producteur.

Conséquence directe de cette baisse de régime, les transporteurs se font plus rares dans les champs. “Avant, dans les champs, je pouvais faire même 4 à 5 tours par jour, se remémore un chauffeur. Bon, maintenant, je fais à peine 2 tours par jour, il y a quand même beaucoup de baisse”.

Travailler à la production sur place

Si les transporteurs sont touchés par les difficultés d’Auriol, les principaux revendeurs de la ville d’Awae (dans la région du Centre) ont de la peine à accéder aux ananas comme auparavant. Devant ce tableau d’incertitudes et d’inquiétudes, le technicien agricole n’imagine pas abandonner la production d’ananas.

“Jusqu’ici je pense fermement et j’ai toute la conviction que c’est un secteur porteur parce que normalement pour qu’on puisse faire décoller un secteur il faut que certains éléments soient réunis, et ici nous avons une masse critique de producteurs, la filière est bien assise. Les exportateurs ont fait beaucoup de travail, c’est un métier qui ne date pas d’aujourd’hui donc je me dis que si certains efforts sont fait sur certains aspects qui constituent encore des rouleaux d’étranglement, le secteur sera très porteur”, se rassure Auriol.

Prochain objectif pour le producteur, relancer la filière partant de la production cette fois vers la transformation sur place de l’ananas.

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