RDC : la LUCHA et Airtel en pourparlers ce mercredi

République démocratique du Congo

Des représentants de la Lutte pour le changement (LUCHA) sont invités à une séance de travail ce mercredi 22 mai avec l’opérateur de téléphonie mobile Airtel. Objectif affiché : « harmoniser » les revendications du mouvement citoyen.

Airtel tient à prendre langue avec le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA). « Nous avons l’honneur de vous convier à une séance de travail qui aura lieu ce mercredi 22 mai 2019 au siège provincial de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) », peut-on lire dans la lettre d’invitation adressée par l’entreprise de téléphonie mobile aux responsables de la LUCHA.

#Goma: réunion ce jeudi à 15h00 au siège de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) entre une délégation de la LUCHA et la direction provinciale de la société airtelrdc. À l’agenda, discussion sur nos revendications en présence de la FEC, mais aussi la répression du 10 mai. pic.twitter.com/6EyoxN1UY7
— LUCHA | RDC (luchaRDC) 21 mai 2019

Cette invitation intervient près de cinq jours après une série de manifestations initiées et organisées par la LUCHA dans des villes du Nord-Kivu dont Goma et Beni, contre « la cherté, la mauvaise qualité des services » d’Airtel. Il est également reproché au géant indien de la téléphonie mobile son refus de coopérer avec la justice dans les enquêtes sur les enlèvements, car les ravisseurs « utilisent le réseau Airtel pour demander des rançons ».

Des manifestations très souvent réprimées dans la violence par la police. Le mouvement dit en effet avoir dénombré au moins 11 blessés dans ses rangs du fait de la répression par la police de ses marches « pacifiques ».

Mais l’heure est désormais à la discussion plutôt qu‘à la répression. Et c’est tout le sens des retrouvailles de cet après-midi. « Le but de cette séance de travail est d’harmoniser les points de vue sur les événements qui se sont passés les dernières semaines dans la ville de Goma afin de lever tout équivoque », écrit Airtel dans son invitation.

Reste à savoir quel accord découlera de ces pourparlers.