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Zimbabwe : nouvelle accusation de violence contre Grace Mugabe

Zimbabwe

Grace Mugabe, l‘épouse de l’ex-président zimbabwéen Robert Mugabe, déjà poursuivie en Afrique du Sud pour agression, est visée par une nouvelle plainte dans son pays déposée par une ancienne employée qui l’accuse de l’avoir frappée.

L’affaire remonte à mars 2017, quelques mois avant la fin du règne sans partage du nonagénaire Mugabe au Zimbabwe.

Dans une déclaration déposée à un tribunal de la capitale Harare, Shupikai Chiroodza, qui travaillait au service du couple présidentiel dans sa résidence privée, affirme avoir été agressée violemment par l’ex-Première dame.

Selon la plaignante, Grace Mugabe l’aurait battue en exigeant qu’elle rende une somme d’argent que lui aurait prétendûment offerte le chef de l’Etat pour son mariage.

“Elle a commencé à me frapper avec ses poings en criant + tu te prends pour qui ? Tu pompes mon mari derrière mon dos !”, témoigne-t-elle dans sa plainte. “J‘étais terrifiée. Elle a enlevée sa chaussure et à continuer à me frapper jusqu‘à ce que je saigne du front, de la bouche et du nez. Ça a duré vingt minutes”.

La domestique a été licenciée au mois de mai suivant.

L’avocat de Shupikai Chiroodza a indiqué à l’AFP mardi que sa plainte avait été déposée pour “licenciement abusif”. “Nous espérons obtenir un accord amiable”, a précisé David Coltart.

Mariée à Robert Mugabe depuis 1996, Grace Mugabe, aujourd’hui âgée de 53 ans, n’en est pas à sa première incartade.

Elle fait l’objet depuis la fin de l’année dernière d’un mandat d’arrêt pour “coups et blessures graves” délivré par la justice sud-africaine après l’agression en 2017 d’une jeune femme dans un hôtel de luxe de Johannesburg.

Souvent épinglée pour son goût pour les vêtements de luxe, les voyages et son implication supposée dans des scandales de corruption, “Gucci Grace”, ainsi qu’elle était surnommée, a ensuite afficher des ambitions politiques en se présentant comme une dauphine potentielle de son époux.

C’est le limogeage sur son insistance du vice-président de l‘époque Emmerson Mnangagwa qui a provoqué le coup de force de l’armée fatal à son chef de l’Etat de mari fin 2017.

M. Mnangagwa a succédé à Robert Mugabe à la tête du pays.

AFP

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