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RDC : HRW réclame un procès contre le numéro 2 de l'armée pour ses « crimes » en 2002 à Kisangani

RDC : HRW réclame un procès contre le numéro 2 de l'armée pour ses « crimes » en 2002 à Kisangani

République démocratique du Congo

L’actuel chef d‘état-major adjoint des armées de RDC dans la ligne de mire de Human Rights Watch (HRW). L’ONG accuse le général Gabriel Amisi d’avoir commis de graves « atrocités » en 2002 à Kisangani, en tant que numéro 2 d’un mouvement rebelle.

« Il faut engager des poursuites contre le général Amisi en RD Congo ». C’est le titre d’un article publié mercredi 15 mai par Human Rights Watch (HRW) sur son site. Et ce ne sont pas les chefs d’accusation qui font défaut à l’ONG américaine spécialisée dans la défense et la promotion des droits humains.

Parmi les actes répréhensibles reprochés au général Gabriel Amisi : les « crimes commis à Kisangani » en 2002. « Cet ancien commandant rebelle a été enhardi par son impunité pour des crimes de guerre commis en 2002 », poursuit l’article.

Aujourd’hui chef d‘état-major général adjoint des Forces armées de RDC (FARDC), Gabriel Amisi Kumba alias « Tango Four » est pourtant cité parmi les « criminels » de ce qu’on appelle « Deuxième guerre du Congo » (1998-2003). Un conflit qui opposa la RDC à ses anciens alliés : le Rwanda et l’Ouganda qui soutenaient respectivement le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et le Mouvement de libération du Congo (MLC).

Tout l’est de la RDC ou presque est feu. Et à Kisangani, tout va partir de la répression d’une mutinerie de policiers et militaires congolais contre leurs officiers (rwandais et ougandais).

« Pour écraser une mutinerie, les membres du haut commandement du RCD-Goma ont coordonné une violente campagne de répression, tuant sans discernement des civils, exécutant sommairement des combattants capturés et commettant de nombreux viols, des passages à tabac et des pillages systématiques. Plus de 160 personnes ont été tuées en quelques jours.

Le président Tshisekedi sollicité

Et c’est là que Gabriel Amisi, alors chef d‘état-major adjoint et chargé de la logistique du RCD-Goma, écrira, lui, sa part d’histoire.

« Il (Amisi, NDLR) a été vu au pont sur la Tshopo, peu avant que des combattants du RCD-Goma n’exécutent sommairement des agents de police et des militaires. Pendant les jours suivants, des pêcheurs ont vu des cadavres dans cette rivière », raconte HRW.

Toujours dans le cadre de cette guerre, Amisi a dirigé une troupe qui, en septembre 2002 avait massacré au moins 56 civils lors d’une offensive contre la milice Maï-Maï proche du gouvernement de RDC.

Face à ces « atrocités », HRW n’a pas eu d’autres options que de réclamer le jugement du général Amisi. L’ONG s’en remet ainsi à l’actuel chef de l‘État congolais pour qu’il démette le général du poste qu’il occupe en ce moment afin d‘être jugé. « Dix-sept ans après que les terribles crimes du RCD-Goma eurent secoué Kisangani, il (le président Tshisekedi, NDLR) devrait tenir sa promesse, démettre Amisi de son poste et aider les victimes et leurs familles à obtenir enfin justice ».

Mais, pas du tout facile pour le cinquième président de RDC vu les accords avec l’ancien régime et de nombreuses autres pesanteurs politiques.

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