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Loango : entre histoire et héritage du trafic d'esclaves

Congo

Comme l‘île de Gorée ou la porte de Ouidah, le site de Loango devrait évoquer dans l’esprit du grand public, le symbole de la traite des esclaves, car du port d’embarquement de Loango, environ 8 millions d’esclaves ont été forcés à l’exil. Mais cette page sombre de l’histoire du site de Loango reste méconnue pour la plupart des Africains.

Pour les amoureux de la civilisation africaine, Loango fait souvent référence au royaume qui s’y trouvait au tournant du XVe siècle, et qui s‘étendait le long de la côte atlantique, entre le cap Lopez et le Zaïre, sur ce qui est aujourd’hui le sud-ouest de la République du Congo, et le sud du Gabon, jusqu‘à l’enclave du Cabinda en Angola.

Le royaume de Loango était un vassal du royaume Kongo, puissant royaume bantou d’Afrique centrale, avant de s’en détacher à la fin du XVe siècle. Si le royaume de Loango rappelle aujourd’hui une civilisation culturellement riche, il a aussi sa page sombre qui le rattache à l’histoire de l’humanité, celle de la traite des esclaves qui débute avec le commerce triangulaire dès le XVIIIè siècle.

Contrairement aux idées reçues qui présente l’Afrique de l’Ouest comme le principal port d’embarquement des esclaves, sur l’ensemble des esclaves déportés de l’Afrique vers les Amériques – on parle de 20 millions – plus de 44 % d’entre eux sont partis des côtes de l’Afrique centrale. De la baie de Loango, ce sont quelque 8 millions d’esclaves qui ont été condamnés à un exil forcé ; ce qui était immense à l‘échelle continentale à cette époque.

La stèle qui symbolise le lieu de départ des caravanes, mais aussi le grand marché de toutes les transactions est devenue un sanctuaire devant lequel les populations locales viennent prier et se recueillir pour se remémorer des disparus.

Lors d’un colloque sur l’histoire et l’héritage du site de Loango organisé à Pointe-Noire en République du Congo, un site a été repéré vers le Bas-Kouilou, à une trentaine de kilomètres de Loango, comme dernière étape du lieu d’embarquement des esclaves afin d’y ériger une stèle de recueillement.

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