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Soudan du Sud : la maladie tue autant que la guerre

Soudan du Sud : la maladie tue autant que la guerre

Soudan

Les images de guerre, de viols, de déplacements sont légion lorsqu’on évoque le Soudan du Sud, ravagé par une guerre civile amorcée en 2013 dans un contexte de rivalités politiques. Mais pour les habitants, le plus grand danger est souvent de ne pas avoir accès à un médecin.

Nyachoat est âgé de deux ans. Il y a tout juste deux heures, il était en train de convulser du fait du paludisme. Ses parents sont arrivés juste à temps dans une clinique d’Udier, un village enclavé du nord-est du Soudan du Sud. Le petit garçon est malade depuis plusieurs jours.

“Quand je suis venue à la clinique ce matin, il n’y avait personne ici. Je suis rentrée à la maison, affirme la maman du malade. Quand je suis rentrée, il était inconscient. Il frissonnait et convulsait en même temps.”

Nyachoat pourrait être sauvé. Mais d’autres n’ont pas eu cette chance. Les récits horribles de guerre, de viols et de déplacements sont devenus monnaie courante au Soudan du Sud, mais pour beaucoup, le plus grand danger est souvent celui des maladies pourtant faciles à traiter.

Selon le Comité international de la Croix rouge (CICR), qui gère cette clinique, 70 % des morts sont dues aux maladies qui pourraient aisément être évitées. Cette région du Haut-Nil est l’une des plus affectées.

Taux de mortalité infantilé élevé

“La plupart des enfants qui meurent ici meurent principalement de trois pathologies communes : le paludisme, une diarrhée aqueuse aiguë et une infection des voies respiratoires qui évolue en pneumonie à long terme”, révèle Irene Onyenya, infirmière et responsable de la santé au CICR.

La région du Haut-Nil, qui borde le Soudan et l‘Éthiopie, a été ravagée par la guerre en 2017. Le taux de mortalité infantile et maternelle du Soudan du Sud est l’un des plus élevé au monde.

Surchargées de tâches ménagères, les femmes comme Buk ne parviennent toujours pas à conduire leurs enfants à la clinique à temps.

“Cela a commencé avec une douleur à l’estomac. Ce sont tous mes enfants qui dorment ensemble sous une même moustiquaire. Par conséquent, si l’un d’entre eux tombe malade, ils tombent tous malades”, regrette Buk, dont le fils est actuellement malade.

La clinique ne peut pas traiter de cas plus compliqués tels que des opérations ou des transfusions sanguines. L’hôpital le plus proche se trouve à Maban, à trois jours de marche ou à cinq heures de route. Mais à Udier, il n’y a qu’une voiture dans tout le village.

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