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Bois du Gabon : permis d'exploiter suspendu pour un forestier chinois

Bois du Gabon : permis d'exploiter suspendu pour un forestier chinois

Gabon

Le gouvernement gabonais a annoncé avoir suspendu le permis d’un forestier chinois exploitant plusieurs sites dans le pays, après la publication fin mars des résultats d’une enquête d’une ONG sur l’exploitation illégale de bois au Gabon et au Congo.

Ce rapport de l’ONG britannique Environmental Investigation Agency (EIA) s’intéressait aux pratiques du groupe chinois Dejia opérant dans le secteur du bois dans le bassin du Congo.

Il mettait notamment en cause les agissements de sa filiale au Gabon, la Société des sciages de Moanda (SSMO).

04/04/2019, Bois précieux: “Une” du quotidien national “L’UNION”.
Rebondissement à vue dans le scandaleux dossier de contrebande du bois Kevazingo au #Gabon. Affaire à suivre.. pic.twitter.com/cVsqfdEKtF

— Dworaczek-Bendome (@DworaczekBendom) 4 avril 2019

La société est notamment accusée d’avoir surexploité les sites pour lesquels elle avait obtenu du gouvernement un titre d’exploitation, notamment grâce à “des pots-de-vin”.

Au moment de la publication de ce rapport, le gouvernement gabonais en avait sévèrement critiqué les résultats, mais indiqué qu’il allait ouvrir une enquête.

Au terme de celle-ci, “il ressort des données cartographiques et des constats faits sur le terrain que les responsables de la SSMO ont continué à exploiter” illégalement une partie de la forêt sur deux sites, a affirmé le ministère des Forêts, dans son communiqué reçu vendredi par l’AFP.

Ainsi, le gouvernement a décidé “à titre conservatoire” de suspendre le titre d’exploitation de la SSMO sur ces deux sites, ainsi que “la saisie de toutes les grumes retrouvées” sur place.

Le Gabon tente de reprendre la main sur l’exploitation illicite de ses bois https://t.co/HjuBpVk1ZE

— Info241.com (@Info241_) 10 avril 2019

“Les responsables de la SSMO auraient bénéficié de complicités des agents des Eaux et Forêts”, a ajouté le ministère, qui attend les résultats d’une autre enquête “pour établir les responsabilités des agents indélicats”.

“Sans ce rapport de l’ONG, il n’y aurait peut-être pas eu d’enquête”, a réagi auprès de l’AFP, Marc Ona, président de l’ONG gabonaise de défense de l’environnement Brainforest. “Cela veut dire qu’au ministère, il n’y a pas d‘équipe pour vérifier que les exploitants respectent la loi”, a-t-il regretté.

La publication de cette enquête intervient quelques semaines après l’arrestation début mars de plusieurs cadres de l’administration gabonaise des forêts suspectés d‘être impliqués dans un trafic de bois rare estimé à plusieurs millions d’euros.

Éclaboussé par cette affaire, le ministère avait réuni mi-mars les agents de son administration pour condamner ces pratiques.

Représentant 60 % du PIB (hors hydrocarbures), le secteur forestier est l’un des piliers historiques de l’économie gabonaise.

AFP

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