Algérie
Un cortège monstre défile dans le centre d’Alger pour un 8e vendredi consécutif de contestation, le premier depuis l’entrée en fonctions du président par intérim et l’annonce d’une présidentielle le 4 juillet pour désigner un successeur à Abdelaziz Bouteflika, selon des journalistes de l’AFP.
Le nombre exact de manifestants est difficile à établir, ni les autorités ni les protestataires ne communiquant de chiffres.
Mais en début d’après-midi une foule dense emplit les rues du centre de la capitale, au moins aussi importante que celle des vendredis précédents, dont les mobilisations étaient déjà jugées exceptionnelles.
D’importantes manifestations sont aussi en cours dans d’autres villes d’Algérie, notamment à Béjaïa et Tizi Ouzou, principales villes de la région de Kabylie (nord), selon respectivement un professeur d’université et un journaliste sur place.
Des manifestants défilent également sous leurs parapluies à Constantine et Annaba, 3e et 4e ville du pays, selon des journalistes sur place où la pluie semble avoir affaibli la mobilisation.
Les appels à se mobiliser massivement se sont multipliés dès l’annonce mardi de l’entrée en fonctions du président par intérim Abdelkader Bensalah, 77 ans, président de la Chambre haute du Parlement depuis 17 ans et figure de l’appareil mis en place par Bouteflika.
Les slogans visent particulièrement cet apparatchik, chargé selon la Constitution d’organiser des élections annoncées pour le 4 juillet, ainsi que le général Ahmed Gaïd Salah, qui lui a assuré son soutien.
“Bensalah, va dormir chez toi” (et non à la présidence, ndlr), peut on lire sur de nombreuses affiches.
Des hommes, des femmes, mais aussi des enfants et de nombreux jeunes se sont rassemblés sous forte présence policière, dès le début de la matinée près de la Grande Poste, bâtiment emblématique du centre d’Alger, devenu le coeur de la contestation antirégime depuis près de deux mois.
Le mouvement populaire, qui réclame la démission de Bensalah, la fin du “système” et une “Algérie libre et démocratique”, a obtenu le 2 avril la démission d’Abdelaziz Bouteflika, après 20 ans au pouvoir.
Mais il refuse désormais que les structures et personnalités mises en place sous son régime soient chargées de la transition, estimant notamment qu’elles ne peuvent garantir un scrutin libre et équitable pour désigner le successeur de M. Bouteflika.
AFP
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