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Mali : des survivants racontent le massacre d'Ogossagou

Mali

Deux semaines après le massacre qui a fait 157 morts dans la ville d’Ogossagou, au centre du Mali, les survivants restent souffrent d’un traumatisme psychologique et physique.

Le raid mené le 23 mars 2019 par des chasseurs présumés de la communauté dogon sur Ogossagou, peuplé d‘éleveurs peuls rivaux, s’inscrivait dans le cadre d’une vague de violence ethnique et djihadiste au Mali, au Burkina Faso et au Niger voisins.

“Ils ont détruit ces véhicules. Ils ont détruit les maisons des gens. Les dégâts sont immenses. Ils ont saccagé les maisons de nos mères. Ils se sont assurés de ne rien laisser derrière eux. Pour le reste, nous nous tournons vers Dieu”, confie Issa Ba, un habitant du village.

“Nous n’avons pas eu le temps de fuir. Ceux qui ont essayé ont été abattus. Ils ont jeté beaucoup de gens dans les puits. C’est pour ça qu’on vient chercher de l’eau à la pompe. Ils ont aussi essayé de détruire la pompe, mais ils n’ont pas réussi. Ils ont brûlé beaucoup de huttes où nous avions du bétail et de la nourriture. Ils ont tiré sur des gens. Une balle m’a éraflé l‘épaule”, raconte Sadio Kelly, un rescapé du massacre.

Les autorités maliennes ont arrêté cinq personnes soupçonnées d’avoir participé au massacre. Ils ont été transportés à Bamako, la capitale, et placés sous surveillance.

L’ONU a dépêché des experts des droits de l’homme dans la région à la fin du mois de mars pour enquêter sur ces meurtres et la Cour pénale internationale a également déclaré que ces crimes pourraient relever de sa compétence.

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