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Quand le départ de Bouteflika revigore les manifestants soudanais

Quand le départ de Bouteflika revigore les manifestants soudanais

Soudan

Après le départ d’Abdelaziz Bouteflika en Algérie, les manifestations au Soudan semblent avoir trouvé un nouveau souffle, qui a, du reste, balayé tout instinct de peur.

La perspective d’un changement de régime. Un espoir qui guide les manifestants au Soudan, dans les rues depuis décembre 2018. Samedi, ils étaient des milliers de femmes et d’hommes pour le plus grand rassemblement jamais organisé depuis le début de la protestation le 19 décembre. Ce week-end encore, le message restait le même, celui de déboulonner le régime du président Omar el-Béchir.

Il y a des semaines en arrière, ces rassemblements massifs devant le centre névralgique de la sécurité soudanaise auraient été impossibles. Un regain de mobilisation qui correspond au 34e anniversaire du coup d‘État qui a renversé le régime de l’ancien président Jaafar Nimeiri. Mais aussi, au départ du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Le mardi 2 avril, le dirigeant à la santé chancelante avait remis sa démission sous la pression de la rue puis de son propre camp.

>>> LIRE AUSSI : Bouleversements politiques : la rue a de nouveau fait le boulot, mais… L’effet Bouteflika

Désormais convaincus du pouvoir de la rue, et enhardis par le succès algérien, les manifestants soudanais ont bravé l‘état d’urgence voté pour un an. La peur semble s‘être émaciée en dépit de la présence dissuasive des agents du service du renseignement et de la police anti-émeute qui multiplient les coups de gaz lacrymogène et coups de feu en l’air.

Si le défi de la mobilisation semble être relevé, un autre, bien plus difficile se dresse sur le chemin des protestataires : celui de manifester en toute sécurité comme ont pu l‘être les manifestants algériens. C’est là le souhait des Soudanais qui continuent de camper devant le ministère de la Défense afin d’obtenir le soutien de l’armée face à la répression menée par le puissant service de renseignements (NISS) et les forces de police anti-émeute. En attendant, ils peuvent d’ores et déjà compter sur le soutien des « révolutionnaires algériens » qui leur manifestent leur empathie sur les réseaux sociaux.

La célèbre auteure algérienne Ahlam Mosteghanemi a du reste tweeté (en arabe) son soutien et celui de sa nation aux manifestants soudanais. “Les flammes d’amour que nous portons dans nos cœurs pour vous suffisent à illuminer un continent”, a-t-elle écrit alors que le Soudan a été frappé par une coupure géante d‘électricité dans la foulée des manifestations, dimanche 7 avril.

The next few days will be decisive. #SudanProtests pic.twitter.com/qG7vPHWfmy

— Abdullahi Halakhe (@QulshTM) 8 avril 2019

Elements of #Sudan‘s military have acted to protect #protesters in #Khartoum after security forces fired tear gas to break up a mass sit-in, eyewitnesses say. #SudanProtests https://t.co/KJdNN75p7U

— adel abdellatif (@abdellatif_adel) 8 avril 2019

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