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Nouveau gouvernement en Centrafrique, avec davantage de portefeuilles aux groupes armés

République Centrafricaine

Le nouveau gouvernement centrafricain arrêté vendredi par décret présidentiel comprend davantage de ministères pour les groupes armés signataires de l’accord de Khartoum, qui avaient réclamé un remaniement, après l’annonce début mars d’un précédent cabinet qu’ils jugeaient insuffisamment inclusif.

Quatre membres des groupes armés signataires de l’accord de paix font ainsi leur entrée au gouvernement. La grande majorité de l‘équipe gouvernementale annoncée début mars reste toutefois en place, notamment les ministres placés à la tête des portefeuilles régaliens.

Le chef rebelle à la tête du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), Abdoulaye Miskine, devient ministre de la Modernisation de l’administration et de l’innovation du service public.

Le FDPC est le premier groupe armé à s‘être retiré du gouvernement annoncé début mars à l’issue de l’accord de paix. Son groupe avait ensuite bloqué plusieurs jours la route nationale, qui relie Bangui au Cameroun.

Un représentant de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), Amadou Bi Aliou, devient ministre de l’Elevage et de la santé animale.

>>> LIRE AUSSI : Accord de paix en Centrafrique : tout commence maintenant L’espoir d’une paix retrouvée

L’annonce début mars du nouveau gouvernement, prévu dans l’accord de paix négocié à Khartoum début février, avait soulevé une vague de protestations chez les groupes armés qui contrôlent une grande partie de la Centrafrique.

L’Union africaine avait alors convoqué à son siège d’Addis Abeba une réunion de suivi lundi entre les autorités et les quatorze groupes armés signataires de l’accord, pour tenter de le sauver.

Au terme de cette réunion, les signataires de l’accord de paix se sont entendus sur un nouveau gouvernement inclusif, avait annoncé mercredi l’Union africaine.

“Les malentendus ont été aplanis, nous rentrons satisfaits des consultations”, avait déclaré jeudi le Premier ministre Firmin Ngrebada.

L’accord de Khartoum, signé le 6 février, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l’Union africaine, est le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé.

Aucun des précédents accords n’a abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique) déployée en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d’un quart de ses 4,5 millions d’habitants ont dû fuir leur domicile.

>>> LIRE AUSSI : Tour d’horizon des principaux points de l’accord de paix en Centrafrique AFP

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