Somalie
Amnesty International accuse l’armée américaine de dissimuler les victimes civiles de ses frappes répétées contre les islamistes radicaux shebab en Somalie, ce que Washington dément vigoureusement, affirmant n’avoir tué aucun civil somalien depuis début 2017.
Dans un rapport publié mardi sous le titre “La guerre cachée des Etats-Unis en Somalie”, l’ONG de défense des droits humains affirme que 14 civils ont été tués et sept autres blessés au cours de cinq frappes aériennes attribuées à l’armée américaine.
Les frappes aériennes américaines en #Somalie ont triplé sous la présidence de Trump, il y en a eu plus de 20 depuis le début de 2019. Mais
— Amnesty Suisse (Amnesty_Suisse) 19 mars 2019USAfricaCommand
affirme qu'aucun civil n'a été tué dans cette guerre cachée. Le résultat d'un nouveau rapport d'Amnesty à paraître demain. pic.twitter.com/EC0sV7cdVw
Ces cinq frappes ont été menées entre le 16 octobre 2017 et le 9 décembre 2018 dans la Basse-Shabelle (sud-ouest), une des régions contrôlées par les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda.
Amnesty accuse l’armée américaine d’avoir à ces occasions fait des victimes collatérales, voire frappé indistinctement civils et shebab, tuant des fermiers, des ouvriers et même des enfants.
“Soit ces frappes ont pris des civils pour cible, soit ceux qui les ont planifiées n’ont pas pris les mesures adéquates pour vérifier que les cibles n‘étaient pas de nature civile, soit ceux qui les ont menées ne les ont pas annulées ou reportées lorsqu’il est apparu qu’elles visaient les mauvaises personnes ou qu’elles n‘étaient pas proportionnées”, conclut le rapport.
Ces accusations interviennent au moment où l’armée américaine donne un coup d’accélérateur à ses opérations en Somalie, avec 28 frappes depuis début 2019, contre 35 pour toute l’année 2018.
De son côté, le commandement américain pour l’Afrique (Africom) a formellement démenti les accusations d’Amnesty, assurant n’avoir tué absolument aucun civil au cours des quelque 110 frappes aériennes menées en Somalie depuis juin 2017. Cependant, Africom reconnaît avoir mené une frappe dans cette zone, mais le 11 décembre et à 30 kilomètres de là. Sur les quatre autres frappes citées par le rapport de l’ONG, l’armée américaine affirme que toutes les victimes étaient des shebab.
AFP
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