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En Algérie, les annonces de Bouteflika ne convainquent pas

En Algérie, les annonces de Bouteflika ne convainquent pas

Algérie

En Algérie, le message à la Nation du président Abdelaziz Bouteflika ce lundi continue de faire des effluves. L’euphorie suscitée par la décision de M. Bouteflika de ne pas briguer un 5e mandat a désormais laissé place au questionnement, alors que la prochaine présidentielle a été reportée sine die.

Quel scénario pour le futur politique de l’Algérie ? Aucune réponse claire n’a été donnée par le chef de l’Etat algérien qui s’adressait dans la soirée de lundi à ses concitoyens par voie de communiqué. Ce mardi, plusieurs centaines d‘étudiants et étudiantes se sont alors empressées d’investir le centre de la capitale pour maintenir la pression sur le régime algérien.

En effet, c’est sous cette même pression de la rue que le dignitaire algérien, au pouvoir depuis 1999, s‘était résigné à briguer une cinquième candidature, annonçant dans la foulée, le report de la présidentielle qui “aura lieu dans le prolongement de la conférence nationale inclusive et indépendante (…), représentative de la société algérienne”. Une échéance pour laquelle aucune date n’a été prescrite.

Pour la rue algérienne, ce feu d’artifice d’annonces démocratiques, qui a dans un premier temps suscité un vif engouement, ne sont que des mesures dilatoires afin de sanctuariser un régime à bout de souffle. “Il faut sauver le peuple, pas le pouvoir”, “Pas de ruse, Bouteflika”, ont scandé les étudiants, qui manifestent pour le 3e mardi consécutif, après des appels réitérés sur les réseaux sociaux.

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Plus tôt, aux premières heures de ce mardi, la presse internationale et algérienne saluait le rétropédalage du président Bouteflika, mais appelait à la vigilance contre un éventuel “leurre destiné à faire gagner du temps au chef de l’Etat.

En décidant de prolonger son mandat avec la promesse de ne pas se représenter au suivant, “le vieillard s’accroche encore un peu” et “fait du rab, le temps nécessaire à l’organisation du renouvellement”, déplore l‘éditorialiste Denis Daumin dans La Nouvelle République. “Le maître des horloges a repris la main. Savoir durer : l’art et le secret de la politique”, analyse-t-il.

Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, le président Abdelaziz Bouteflika est confronté depuis près d’un mois à une contestation au succès inédit. Sujet d’une santé chancelante, le dirigeant est au centre d’une guerre de clans dans son entourage dont l’objectif est de lui trouver un successeur. Même si, dans l’ombre, son frère cadet Saïd Bouteflika serait celui qui tire toutes les ficelles du pouvoir.

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