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Législatives en Guinée-Bissau : un ministre de l'intérieur consensuel pour sécuriser le scrutin

Législatives en Guinée-Bissau : un ministre de l'intérieur consensuel pour sécuriser le scrutin

Guinée-Bissau

Le président bissau-guinéen José Mario Vaz (photo) a nommé lundi un nouveau ministre de l’Intérieur, alors que le pays vient d’entrer en campagne pour les élections législatives du 10 mars, censées dénouer la crise politique.

Edmundo Mendes, 46 ans ancien procureur (2011-2012) et professeur de Droit à l’Université Amilcar Cabral, a été nommé ministre de l’Intérieur au poste laissé vacant par le limogeage en novembre de Mutaro Djalo, au lendemain de la répression d’une manifestation d‘étudiants.

Il s’agit d’une nomination de consensus, réclamée par les partis politiques et la société civile qui craignent des violences pendant la campagne électorale, ainsi que par la communauté internationale. Elle a d’ailleurs été évoquée lors de la visite la semaine dernière des ambassadeurs des Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

La crise dans cette ex-colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest a éclaté lors de l‘éviction en août 2015 par le chef de l’Etat de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également.

Des partis engagés à n’emprunter que des voies légales pour toute contestation

M. Mendes aura la lourde tâche de garantir la sécurité de tous les candidats en pleine campagne électorale et de veiller à la conclusion de la révision des listes électorales pour le scrutin du 10 mars.

Un responsable du Mouvement alliance pour la démocratie (Madem)-G15, une formation créée par 15 députés frondeurs du PAIGC et qui soutient le président Vaz, a dénoncé samedi à Bafata, à 150 km à l’est de Bissau, une inégalité de traitement entre les candidats de ce parti et 20 autres en lice.

“Il est inadmissible de voir la caravane d’un candidat lourdement armée, avec une escorte de l’Ecomib, une force payée par l’argent du contribuable de toute la Communauté” économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 membres), a déclaré ce responsable, l’ancien ministre des Affaires Etrangères Soares Sambu.

Il faisait référence aux quelque 540 militaires de l’Ecomib, la force ouest-africaine déployée dans le pays depuis 2012 pour sécuriser le processus de transition politique, exigeant que cette protection soit étendue à l’ensemble des partis.

“La situation sera rectifiée” prochainement, a réagi dans une déclaration à l’AFP une source proche de la Cédéao, sans autre précision.

Le 14 février, 20 des 21 partis en lice ont signé un “Pacte de stabilité” dans lequel ils s’engagent à recourir aux voies légales en cas de contestation ou encore à éviter les “attaques verbales ou l’utilisation de la force” pendant la campagne.

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