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Elections au Zimbabwe : un responsable de l’opposition condamné à une amende de 200 dollars

Elections au Zimbabwe : un responsable de l’opposition condamné à une amende de 200 dollars

Zimbabwe

Une figure de l’opposition zimbabwéenne a été condamnée lundi à Harare à payer une amende de 200 dollars pour avoir “proclamé illégalement” la victoire de son camp lors des élections générales du 30 juillet dernier.

Avant l’annonce officielle des résultats, Tendai Biti, ex-ministre des Finances, avait annoncé que son parti, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), et son chef Nelson Chamisa avaient remporté les législatives et la présidentielle.

Dans la foulée, des partisans de l’opposition étaient descendus dans la rue pour dénoncer, selon eux, la manipulation en cours des résultats. Les forces de l’ordre avaient réprimé par la force ces manifestations et tué six personnes.

La commission électorale (ZEC) avait finalement proclamé la victoire de la Zanu-PF, au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980, et du président sortant Emmerson Mnangagwa.

“M. Biti a présenté ses résultats comme authentiques et son geste avait le potentiel de saper l’annonce officielle de la ZEC”, a estimé lundi la juge Gloria Takundwa.

“Soit vous payez une amende de 200 dollars, soit vous passez sept jours en prison”, a-t-elle offert à l’accusé.

Six mois de prison

L’ex-ministre et avocat des droits de l’Homme a également été condamné à six mois de prison avec sursis.

Nelson Chamisa, qui était présent lors du jugement, a accusé le président Mnangagwa de s’en “prendre à tous les avocats des droits de l’Homme (…) dont il n’est pas content”. L’avocat de M. Biti, Doug Coltart, a dénoncé une “parodie de justice”.
Le MDC affirme que les élections ont été entachées de fraude, mais son recours devant la justice a été rejeté.

Au moment des fortes tensions électorales, Tendai Biti avait fui en Zambie voisine, où il avait demandé l’asile politique avant d‘être remis aux autorités zimbabwéennes. Il avait finalement été remis en liberté sous caution.

Cet opposant a été ministre des Finances de 2009 à 2013 dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale.

AFP

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