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Le Burundi reçoit son nouveau palais présidentiel offert par la Chine

Le Burundi reçoit son nouveau palais présidentiel offert par la Chine

Burundi

La Chine rallonge sa liste d’infrastructures réalisées en Afrique. Ce jeudi, elle a livré au Burundi un nouveau palais présidentiel, “le plus important jamais réalisé” dans ce pays d’Afrique de l’Est selon l’ambassadeur chinois.

C’est le quartier de Gasenyi, dans le nord de la capitale Bujumbura, qui accueille le nouveau palais présidentiel. Quatre fois plus grand que l’actuel palais de Bujumbura, la bâtisse n’occupe pourtant que 9 900 mètres carré des 40 hectares affectés au nouveau palais présidentiel. Il est essentiellement composé des bureaux du président, de ceux du vice-président, une salle de protocole, un hall, des salles de réunion, de congrès ainsi que des pièces dédiées à la sécurité et à l‘équipement. Mais pas de résidence pour le chef de l’Etat.

Ce jeudi 14 février, plusieurs personnalités burundaises dont le deuxième vice-président du Burundi Joseph Butore et le ministre des Affaires étrangères Ezéchiel Nibigira ont assisté à la signature sur l’acte de transfert de l’infrastructure. Un projet clos sur lequel les parties burundaise et chinoise de ne tarissent pas d‘éloges.

“L’ouvrage est le plus important jamais réalisé par la Chine au Burundi, un signe sincère de l’amitié [entre les deux pays]», a affirmé l’ambassadeur de Chine au Burundi Li Changlin.

Une assertion confirmée par le ministre burundais des Affaires étrangères Ezéchiel Nibigira. “C’est la première fois dans l’histoire burundaise qu’on possède une si bonne infrastructure. Celle-ci prouve l’existence des relations politiques et diplomatiques les plus solides entre le Burundi et la Chine”, a-t-il déclaré.

Offensive infrastructurelle

Pour l’heure, aucune indication n’a été faite sur la date de l’inauguration de l’infrastructure. Toutefois, elle suscite autant de fierté que d’inquiétudes, notamment dans les rangs des chiens de garde de la bonne gouvernance qui critiquent l’opacité des marchés attribués à la Chine.

Autre réserve émise, la situation géographique du nouveau palais. En effet, en décembre 2018, un décret présidentiel a fait de Gitega, ancienne capitale coloniale située à une centaine de kilomètres de Bujumbura, la nouvelle capitale politique du pays. C’est dans cette ville que le chef de l’Etat Pierre Nkurunziza occupe sa résidence officielle. Dans le cas d’espèce, si le nouveau palais devait être fonctionnel dans les prochains jours, il faudrait alors que le président Pierre Nkurunziza fasse la gymnastique entre Bujumbura et Gitega.

Une question qui n’a, dans tous les cas, pas été abordée. Encore que le président Nkurunziza a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat en 2020.

En attendant, la Chine trace parfaitement ses sillons dans les arcanes des pouvoirs africains avec sa “diplomatie de l’infrastructure”, devenue son arme de séduction massive. Au Gabon, en Côte d’Ivoire, au Congo-Brazzaville, au Kenya… Pékin multiplie les projets colossaux avec leur lot d’enthousiasme et de critiques.

Crédit photo : Burundi News Agency

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