Cameroun
En deux jours seulement, près de 30,000 nigérians ont traversé le fleuve El-Beid, frontière naturelle entre le Cameroun et le Nigeria, pour échapper aux atrocités de Boko Haram.
Ils viennent de Rann dans le Nord-est du Nigeria, une ville désormais contrôlée par les djihadistes, après le départ des soldats camerounais et nigérians qui la protégeaient.
Ces réfugiés viennent s’ajouter aux 9000 autres qui les ont précédés la semaine dernière. Pour certains, c’est un voyage sans retour.
“Je ne pourrai jamais y retourner. Je m’en suis à peine sortie. J’ai perdu mon fils premier-né. Maintenant je suis ici et je ne peux pas partir. Je mourrai ici au Cameroun”, a indiqué Amma Zarama Hamat, une réfugiée nigériane.
Selon le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) qui a appelé le Cameroun à “garder ses frontières ouvertes” pour accueillir ces civils, près de 100,000 personnes ont fui leurs domiciles dans le Nord-est du Nigeria depuis novembre 2018.
Mardi, l’ONU a lancé un appel à financement de 848 millions de dollars pour des projets humanitaires dans cette partie du Nigeria. 135 millions de dollars supplémentaires seront nécessaires pour venir en aide aux 228,500 citoyens de ce pays, réfugiés au Cameroun, au Tchad et au Niger.
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