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Violation de la liberté d'expression : le gouvernement ivoirien répond à Amnesty

Violation de la liberté d'expression : le gouvernement ivoirien répond à Amnesty

Côte d'Ivoire

Le gouvernement ivoirien a nié mercredi violer la liberté d’expression, comme l’en accuse Amnesty International, au lendemain de la condamnation d’un député à un an de prison pour un tweet, une condamnation qui fait du bruit en Côte d’Ivoire.

“Les droits de l’homme et la liberté d’expression sont une réalité en Côte d’Ivoire”, a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement Sidi Touré à l’issue du conseil du ministres.

Dans un communiqué lundi, l’organisation de défense des droits humains Amnesty International a exhorté les autorités ivoiriennes à “abandonner les poursuites judiciaires contre des activistes et opposants et immédiatement libérer les personnes arbitrairement arrêtées pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression”.

Amnesty a cité les cas du député Alain Lobognon et de deux activistes aux prises avec la justice.

M. Lobognon, ancien ministre et député de Fresco (sud), proche du président l’Assemblée nationale Guillaume Soro, a été condamné mardi à un an de prison ferme et 300.000 FCFA d’amende (450 euros) pour un tweet dans lequel il accusait le procureur de vouloir faire arrêter un de ses collègues députés.

Le député a été reconnu coupable de “propagation de fausse nouvelle, incitation à la violence et trouble à l’ordre public”.

Un activiste en ligne, Soro Tangboho alias Carton Noir, a “subi des actes de torture infligés par des agents de police et est détenu depuis près de trois mois à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan pour trouble à l’ordre public”, selon Amnesty, cela “pour avoir filmé (et diffusé) en direct sur Facebook des agents de police qui, selon lui, rackettaient des automobilistes”.

Un autre activiste, Daleba Nahounou, secrétaire général par intérim de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire, a été “inculpé pour diffusion de fausse nouvelle”, toujours selon Amnesty.

“Des opinions exprimées librement ne peuvent faire l’objet de poursuites devant les tribunaux simplement parce qu’elles sont critiques, sauf si les autorités entendent en faire un moyen pour réduire au silence les voix dissidentes”, a plaidé Kiné Fatim Diop, chargée de campagne pour l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

L’une des avocates du député Lobognon, Me Affoussiata Bamba Lamine, a accusé la justice d‘être “aux ordres” du pouvoir. “Nous sommes clairement dans un procès politique”, a-t-elle déclaré après l’audience mardi.

“La séparation des pouvoirs est aussi une réalité”, a rétorqué Sidi Touré, également ministre de la Communication.

AFP

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