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Zimbabwe : l'armée épinglée pour des "tortures systématiques"

Zimbabwe

Les victimes présumées des violences au Zimbabwe commencent à s’exprimer une semaine après le début des manifestations qui secouent le pays.

Farai Mupasi est un habitant d’Harare. Il raconte le calvaire qu’il a vécu la semaine dernière alors que les affrontements faisaient rage dans la capitale.

Il accuse des soldats de l’avoir envoyé à l’hôpital après qu’ils l’ont gratuitement pris pour cible à l’entrée de sa propre maison.

« J’ai rencontré la police et les soldats au niveau du portail de ma maison alors que je sortais. Ils m’ont demandé la direction de la résidence du conseiller, je leur ai dit que je ne sais pas où il vit. Ils ont alors commencé à me battre sur tout le corps. Ils se sont arrêtés quand ils se sont rendu compte qu’il m’avait fracturé le bras à deux endroits ».

Des témoignages comme celui-ci figurent parmi ceux qu’a recueillis la Commission zimbabwéenne des droits de l’homme. L’institution épingle les forces de sécurité et les accuse d’avoir systématiquement fait usage de la torture dans la répression des manifestations.

« Les plaignants et les témoins qui se sont confiés à la Commission zimbabwéenne des droits de l’homme ont souligné que des soldats armés et la police sont venus chez eux dès le 14 janvier 2019 au soir, explique Sheila Matindike, la représentante de la Commission zimbabwéenne des droits de l’homme. Ils rendent comptent d’une répression massive caractérisée par des bastonnades arbitraires et sévères. La Commission zimbabwéenne des droits de l’homme s’est également rendue auprès de certains de ceux qui ont été victimes de l’assaut de la police et des soldats… »

Lors de la publication de son rapport mardi, la Commission zimbabwéenne des droits de l’homme, institution proche du gouvernement, a indiqué qu’elle prévoit une enquête sur ces violences, et recommandé l’ouverture d’un dialogue national impliquant les leaders religieux et politiques ainsi que la société civile.

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