République démocratique du Congo
Une pilule amère que Martin Fayulu a visiblement du mal à avaler. Cette pilule, c’est le rejet de ses recours le samedi dernier par la Cour constitutionnelle, confirmant ainsi la victoire de l’autre opposant Félix Tshisekedi à la présidentielle du 30 décembre avec 38 %.
En dénonçant un « putsch électoral », le candidat de la coalition Lamuka revendiquait un score de 61 % et était conforté dans sa position par l’Union africaine (UA) qui avait émis de « sérieux doutes » sur les résultats, et même en enjoignant à Kinshasa de suspendre la publication des résultats
Ce, en annonçant la venue dans le pays d’une délégation conduite par le chef de l‘État rwandais Paul Kagame, président en exercice et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA. Mais la mission a été reportée sine die.
Prise de court en raison notamment des messages de félicitations de la SADC, l’UA s’est contentée de « prendre note » de la publication des résultats. Mais, malgré ce renoncement (voire revirement) de l’UA, Martin Fayulu continue de faire confiance à l’organisation.
Futur numéro 1 de l’opposition
« Je prie les présidents africains qui demandent aux Congolais de respecter la décision de la Cour constitutionnelle de respecter la décision souveraine du peuple congolais qui m’a élu président à plus de 60 %. N’encourageons pas la fraude, le mensonge et le faux », a écrit Fayulu sur sa page Twitter.
Aux Présidents africains qui demandent aux Congolais de respecter la décision de la Cour constitutionnelle, je les prie de respecter la décision souveraine du peuple congolais qui m'a élu Président à plus de 60%. N'encourageons pas la fraude, le mensonge et le faux. #RDCVote
— Martin Fayulu (@MartinFayulu) 21 janvier 2019
Si l’UA peut lui perpétuer son soutien, Martin Fayulu est pour l’instant devant un fait accompli. Et comment entend-il capitaliser la notoriété qu’il vient d’acquérir en si peu de temps grâce à cette présidentielle ?
Là, est la grande question. Dans un contexte où des observateurs estiment que Tshisekedi et Kabila formeront désormais un seul camp, Fayulu pourrait porter à lui seul l’opposition tout entière comme l’a été pendant des décennies feu Étienne Tshisekedi, père du nouvel élu.
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