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Pour que revive la musique classique africaine

Pour que revive la musique classique africaine

Des musiciens d’origines africaines vivant au Royaume-Uni tente de remettre au goût du jour les œuvres d’anciennes grandes figures de la musique classique que l’histoire semble vouloir enterrer.

Cathédrale de Southwark, à Londres. À l’intérieur, une foule venue goûter aux délices d’envoûtantes mélodies classiques, œuvre du Decus Ensemble de Londres.

Il s’agit d’un ensemble instrumental formé par des compositeurs africains qui ont réussi à briser les codes de la musique classique considérée comme la chasse gardée des Occidentaux.

L’histoire de ce genre musical a eu pourtant des influences africaines. Une des nouvelles sensations de la musique classique au Royaume-Uni, Ochenna Ngwe tente de revisiter l’histoire de ces ancêtres que l’histoire semble avoir oublié. « Des gens comme Fela Chuwande par exemple, étaient très populaires en Grande-Bretagne dans les années 30, 40 et 50, et sa musique a été publiée. Elle est toujours disponible sous une certaine forme, notamment ses œuvres pour orgue. Mais ses plus grandes œuvres semblent être tombées en disgrâce pour diverses raisons. Les éditeurs ont tendance à ne pas conserver les documents pour toujours », regrette-t-elle.

Et c’est ainsi que cette Britannique d’origine nigériane a décidé de lancer le projet Plainsight SOUND, une initiative qui vise à faire découvrir la part africaine dans l’histoire de la musique classique et à rassembler des musiciens, amateurs et professionnels pour jouer, enregistrer et écouter ces classiques.

Mais Uchenna n’est pas seule dans cette quête de rassembler des Africains autour de la musique classique. Le contrebassiste sud-africain Leon Bosch y consacre également toute son énergie.

À 57 ans, ce professeur de musique basé à Londres, qui a grandi à l‘époque de l’apartheid, a accompli un rêve auquel personne n’avait réellement cru au début : exceller dans la musique classique en tant qu’Africain. « Je suis le premier contrebassiste classique africain. C‘était quelque chose de complètement nouveau pour moi et pour tout le monde autour de moi. Personne ne s’attendait à ce que je m‘épanouisse réellement en jouant de cet instrument ».

La pianiste nigero-roumaine, Rebeca Omordia, qui a été formée dans le système russe, est tombée sous le charme de la musique classique africaine dont elle se passionne. Une passion qu’elle partage avec d’autres musiciens qui œuvrent pour une résurrection de cette musique classique africaine et que ses précurseurs ne tombent pas dans l’oubli.