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Santé : les 10 principales menaces en 2019 selon l'OMS (1/2)

Santé : les 10 principales menaces en 2019 selon l'OMS (1/2)

Santé

De la pollution de l’air au VIH/Sida en passant par la dengue et le virus Ebola, dix principales pathologies réputées les plus dangereuses devraient encore frapper la planète cette année, ainsi que le prédit l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pollution atmosphérique et changement climatique

C’est probablement la plus grande menace à la santé de ces derniers temps. Selon des experts, neuf personnes sur dix respirent l’air pollué à travers le monde. Principal facteur du dérèglement climatique, la pollution atmosphérique explique en grande partie la forte prévalence des maladies comme le cancer, les pathologiques cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. Lesquelles pathologies sont à l’origine de plusieurs décès.

Pour l’OMS, il est temps de prendre cette menace très au sérieux. En octobre 2018, l’organisation onusienne a tenu sa première conférence mondiale sur la pollution de l’air et la santé à Genève. Des pays et des organisations ont pris plus de 70 engagements pour améliorer la qualité de l’air. Cette année, le Sommet des Nations Unies sur le climat de septembre aura pour objectif de renforcer l’action et les ambitions climatiques dans le monde.

Même si tous les engagements pris par les pays pour l’Accord de Paris sont réalisés, le monde est encore sur le point de se réchauffer de plus de 3° C au cours de ce siècle.

Les maladies non-transmissibles ou chroniques

Les maladies non-transmissibles, telles que le diabète, le cancer et les maladies cardiaques, sont collectivement responsables de la mort de 41 millions de personnes soit de plus de 70 % des décès dans le monde.

Plus de 85 % de ces décès prématurés surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Cinq facteurs majeurs expliquent l’augmentation incessante du taux de prévalence de ces maladies : le tabagisme, l’inactivité physique, la consommation abusive de l’alcool, l’absence d’hygiène alimentaire et la pollution atmosphérique. Ces facteurs de risque exacerbent également les problèmes de santé mentale, qui peuvent provenir d’un âge précoce : la moitié de la maladie mentale débute à 14 ans, mais la plupart des cas ne sont ni détectés ni traités.

Cette année, l’OMS entend travailler avec les gouvernements pour les aider entre autres, à atteindre l’objectif mondial de réduction de l’inactivité physique de 15% d’ici à 2030.

Pandémie de grippe

D’après l’OMS, le monde pourrait faire face à une autre pandémie de grippe. Mais les experts disent ignorer la date ni la virulence. À cet effet, l’OMS surveille en permanence la circulation des virus de la grippe afin de détecter des souches potentiellement pandémiques : 153 institutions dans 114 pays participent à la surveillance et à la riposte mondiale.

Chaque année, l’OMS recommande les souches à inclure dans le vaccin antigrippal afin de protéger les personnes de la grippe saisonnière. Au cas où une nouvelle souche d’influenza développerait un potentiel pandémique, l’OMS a mis en place un partenariat unique avec tous les principaux acteurs pour assurer un accès effectif et équitable aux produits de diagnostic, aux vaccins et aux antiviraux (traitements), en particulier dans les pays en développement.

L’impossible accès aux soins dans des zones vulnérables

Ce sont des zones frappées par des catastrophes naturelles comme la sécheresse et la famine, mais aussi par des fléaux sociaux tels que les conflits armés. D’après des estimations de l’OMS plus de 1,6 milliard de personnes soit 22 % de la population mondiale vivent dans ces régions. Et très souvent, les personnes vivant dans ces zones n’ont pas accès aux centres de santé. Ce qui augmente le taux de morbidité et partant de mortalité.

De là à hypothéquer les objectifs de développement durable (ODD), notamment en matière de santé maternelle et infantile, restés jusqu’ici un véritable challenge pour la planète.
L’OMS entend ainsi œuvrer dans ces pays pour renforcer les systèmes de santé afin qu’ils soient mieux préparés à la détection en temps réel des épidémies épidémiques afin d’y faire face avec efficacité.

Résistance microbienne

Si les antibiotiques, antiviraux et antipaludéens ont permis à la médecine d‘éradiquer plusieurs maladies, ils semblent aujourd’hui impuissants. En effet, selon des experts, de nombreux parasites, virus ou bactéries deviennent de plus en plus résistants. Comme si, à l’image des hommes qui œuvrent à trouver des moyens de leur neutralisation, ils réfléchissaient eux aussi des systèmes de défense proportionnels aux médicaments.

Et du coup, on pourrait revivre cette époque où l’humain était incapable de traiter facilement des infections telles que la pneumonie, la tuberculose, la gonorrhée et la salmonellose. À titre d’exemple, la résistance du bacille de Koch aux antituberculeux complique aujourd’hui la tâche aux médecins dans la lutte contre la tuberculose. Une maladie qui touche près de 10 millions de personnes dans le monde pour 1,6 million de décès.

En 2017, environ 600 000 cas de tuberculose étaient résistants à la rifampicine (l’un des médicaments les plus efficaces). Et 82 % de ces personnes étaient atteintes de tuberculose multirésistante.

La pharmacorésistance est provoquée par la surutilisation d’antimicrobiens chez l’homme, mais aussi chez les animaux, en particulier ceux utilisés pour la production alimentaire, ainsi que dans l’environnement. L’OMS collabore avec ces secteurs pour mettre en œuvre un plan d’action mondial visant à lutter contre la résistance aux antimicrobiens en renforçant la sensibilisation et les connaissances, en réduisant les infections et en encourageant l’utilisation prudente des antimicrobiens.