Afrique du Sud
Il fut un temps un lieu incontournable pour les hommes d’affaires blancs et chercheurs d’or pour conclure des contrats ou socialiser.
Avec sa façade imposante à colonnes, ses trophées de chasse et portraits à la peinture à huile, le Rand Club, au coeur de Johannesburg, fait partie des vestiges de l’histoire coloniale et de l’apartheid en Afrique du Sud.
Mais aujourd’hui Alicia Thompson, femme d’affaires sud-africaine noire, donne une seconde vie au club, qui a échappé de justesse à la fermeture.
« Doucement mais sûrement, on y arrive… Le club devient de plus en plus pertinent, de plus en plus accessible pour pas mal de monde. Et on profite de notre emplacement très central dans Johannesburg, où il y a beaucoup de renouveau », se félicite Lucky Dinake, membre du club.
À la suite d’un incendie en 2005, le Rand Club ou RC est entré en « hibernation » pendant une dizaine d’années. Désormais, il cherche à séduire des « jeunes gens dynamiques » tout en préservant son héritage.
« L’un des avantages d’un club comme celui-ci, une chose magnifique c’est d’offrir un réseau de personnes que vous ne rencontreriez pas dans votre vie de tous les jours. Toutes sortes de personnages, avec des parcours différents. Et c’est ce qui le rend aussi sympa, c’est d‘être à leur contact, et d’avoir l’opportunité de créer son réseau », explique Jane Germaner, épouse d’un membre.
Un lieu de discussion conviviale pour consolider l’unité dans la Nation arc-en-ciel
L‘évolution du club reflète celle de Johannesburg, poumon économique de l’Afrique du Sud. Dans les salons, on retrouve un portrait de l’ancien président Nelson Mandela, mais aussi celui de Cecil Rhodes, colon raciste et magnat des mines en Afrique australe au 19e siècle. Une partie des membres ne voudrait pas effacer ce double héritage.
« J’ai grandi à Johannesburg, j’ai arpenté cette ville, et je voyais ce bâtiment dans lequel je n’avais pas le droit d’entrer. C‘était une tour d’ivoire, et je ne savais rien de ce qu’il s’y passait. Et puis j’y ai été invitée à un mariage en 2010, et je n’en ai pas cru mes yeux… Ce bijou, dont on avait été privé toute notre vie. Donc ma démarche, en devenant membre, c’est de m’approprier cet espace », déclare Alicia Thompson, vice-présidente du Rand Club.
S’approprier cet espace pour la jeunesse de Johannesbourg signifie aussi assouplir le code vestimentaire jadis très strict, accueillir des événements de la vie sociale comme des mariages, mais aussi s’assurer que le Rand Club reste un lieu de discussion conviviale. C’est la raison pour laquelle téléphones et tablettes restent interdit à l‘étage du RC.
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