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Elles ont fait l'actualité en 2018 - Gros plan sur ces personnalités africaines

Elles ont fait l'actualité en 2018 - Gros plan sur ces personnalités africaines

George Weah

Elles ont rythmé l’actualité africaine en 2018. Que ce soit dans les domaines de la politique, du sport, de l’humanitaire ou de l‘économie, ces personnalités ont attiré les lampions sur leur histoire. Africanews les passe en revue.

Abiy Ahmed, le faiseur de paix dans la Corne de l’Afrique

En ce printemps 2018, l‘Éthiopie plongée dans une très profonde crise sociopolitique suite à la révolte des Qeerroo dans la région d’Oromia, est au bord de l’embrasement. C’est aussi dans ce contexte qu’est élu le 2 avril, Abiy Ahmed en remplacement de Hailemariam Desalegn qui venait de démissionner pour « aider le pays à résoudre ses problèmes ».

Et à peine venait-il de s’installer dans son bureau du Palais Ménélik d’Addis-Abeba qu’Ahmed va s’attaquer à ces problèmes. Libération des prisonniers politiques, nomination d’opposants (par exemple à la commission électorale), respect effectif de la parité, …. Ça n’a pas été difficile pour Abiy Ahmed de mettre fin à la crise sociopolitique qui étranglait son pays. Une recette qui lui a aussi réussi pour faire la paix avec les pays voisins qui, sous l’impulsion du leader quadragénaire sont désormais unis et font feu de tout bois pour consolider la paix dans la Corne de l’Afrique.

Kenyatta et Odinga, deux braves pour une paix durable au Kenya

Vendredi 9 mars. Un geste change le paysage politique kényan : la poignée de main symbolisant la réconciliation entre le président Uhuru Kenyatta et le chef de file de l’opposition Raila Odinga. Pour couronner le tout, les deux leaders demandent publiquement pardon au peuple kényan. Pardon pour les violences électorales qui selon des ONG avaient fait plusieurs dizaines de morts entre août et décembre 2017. Des observateurs redoutaient même la résurgence des violences post-électorales de 2007 qui avaient coûté la vie plus de 1000 personnes.

Mais en se réconciliant, les deux leaders ont réussi à dissiper le spectre de l’embrasement qui planait dans le ciel kényan. Et jusqu’ici, le processus de paix semble irréversible au Kenya.

Mamadou Gouro Sidibé, inventeur d’un réseau social qui fait du social

Très souvent, quand on parle des réseaux sociaux, on pense avant tout à Facebook, Instagram et Twitter. Mais il y a aussi Lenali. Un réseau social inventé par Mamadou Gouro Sidibé, un informaticien malien d’une quarantaine d’années. La particularité de Lenali est d’aider les quelque 55 % d’analphabètes maliens à accéder aux avantages qu’offre internet.

Et actuellement, plus de 15 000 analphabètes maliens qui avaient du mal à utiliser les réseaux sociaux parviennent à communiquer avec leurs proches et surtout font la promotion de leurs biens et services grâce à Lenali.

Musa Manzini, le musicien qui joue de sa guitare pendant l’opération chirurgicale de son cerveau

Il n’a certes rien inventé. Mais, beaucoup de personnes continuent de parler de la sérénité et du sang-froid dont Musa Manzini avait fait montre lors de l’opération chirurgicale de son cerveau à cause d’une tumeur. Sans anesthésie, Manzini plutôt que de pleurer de douleur, jouait de sa guitare pendant l’opération.

« Les médecins m’ont endormi puis ont ouvert mon crâne. Une fois mon cerveau exposé, je me suis réveillé et j’ai joué de la guitare », expliquait le jazzman.

« Jouer de la musique requiert de la concentration. Je redoutais aussi que mon hémisphère cérébral gauche soit paralysé. Voilà pourquoi je n’ai pas voulu être sous anesthésie », avait-il poursuivi.

Kabila implacable devant les industries extractives

En mars, le président congolais Joseph Kabila promulguait un nouveau code minier. « Cette loi doit rapporter à l’État des recettes substantielles pour son développement économique et social en comblant les lacunes et faiblesses du précédent code de 2002 jugé trop favorables aux investisseurs », pouvait-on lire dans un communiqué de la présidence congolaise.

Mais, nul n’avait imaginé que le nouveau texte mettrait à mal les intérêts des multinationales. Il annule de nombreux avantages dont la clause de stabilité de dix ans promise aux sociétés en cas de modification de la législation. Et en dépit des menaces de ces multinationales de porter l’affaire devant les tribunaux Kabila est resté inflexible.

Weah, l’homme de la redistribution des terre

Dans un Liberia où le peuple souffrait de l’accaparement des terres par des multinationales et des élites issues d’esclaves affranchis, le besoin d’une loi régissant la répartition des terres se faisait de plus en plus sentir depuis plus d’un siècle. Et il fallut attendre août 2018 pour que George Weah, un an après son élection à la magistrature suprême, promulgue une nouvelle loi foncière pour mettre fin à cette situation jugée inique par des observateurs.

Une réforme très favorablement accueillie en raison de ses avantages. Selon la nouvelle législation, seuls 10 % des terres d’une communauté pourront être déclarés appartenir au domaine public et donc être l’objet d’une concession à des sociétés privées.

La loi autorise également pour la première fois des ressortissants étrangers, ainsi que des organisations caritatives ou des ONG, à faire l’acquisition de parcelles de terrain, à condition que celles-ci soient utilisées dans le but déclaré lors de l’achat. Dans le cas contraire, elles reviendront à l’ancien propriétaire. La postérité est donc loin d’oublier la révolution foncière de Mister George.

Docteur Mukwege, la protection des femmes comme leitmotiv

Vendredi 5 octobre. Le monde attend impatiemment le ou les récipiendaires de l’honorable prix Nobel de la paix. Deux noms sont finalement annoncés par le comité du prix. L’Iranienne Nadia Murad, ancienne otage yézidie de l’organisation Etat islamique et le docteur Denis Mukwege, militant infatigable contre les violences faites aux femmes. Ce Congolais de la RDC, spécialiste de la gynécologie plastique, comptabilise plusieurs années dans la chirurgie.

Les emplois et salaires confortables qu’il avait en Europe dans le courant des années 80 et 90 n’ont pas pu le dissuader que l’humanitaire et activiste des droits de l’homme a fini par regagner son Sud-Kivu natal où depuis plus de dix ans, il soigne et accompagne les femmes victimes de violences sexuelles de la part des groupes armés qui commettent des massacres dans tout l’est de la RDC.

Mamadou Gassama ou l’utilité d’un immigré quoique clandestin

Mamoudou Gassama, 22 ans, rebaptisé Spiderman sur les réseaux sociaux, avait sauvé un enfant suspendu dans le vide en escaladant la façade d’un immeuble du nord de Paris, le 26 mai, suscitant l’admiration générale en France et dans le monde. Mais, il fait jusqu’ici, fierté de tout le Mali dont la plupart des citoyens quittent le pays à la recherche du bien-être.

Alex Ogou, le réalisateur “Invisible”

Alex Ogou, créateur et réalisateur de la série Invisible diffusée sur Canal+ Afrique s’est illustré cette année à travers ce thriller. Une production 100% africaine made in Côte d’Ivoire qui retrace l’histoire de bandes rivales qui luttent pour survivre dans la capitale économique, Abidjan. Produite par le studio ivoirien TSK et Canal+ International, la série tournée principalement dans les rues de la commune de Yopougon a neccessité près d’un million de dollars américains. Le réalisateur s’attend à un succès continental qui fera croître l’industrie du 7e art en Côte d’Ivoire. La série a déjà reçu le prix de la meilleure fiction francophone étrangère au festival de la Rochelle.

Bénédicte Savoy et Felwine Sarr pour des œuvres d’arts africaines par la France

L’on se dirige vers une probable restitution de ce patrimoine par la France si les conclusions de deux professeurs africains sont suivis par le président français. Deux noms reviennent avec insistance dans tout le processus : Bénédicte Savoy (professeure à la Technische Universität de Berlin en Allemagne et titulaire d’une chaire internationale au Collège de France) et Felwine Sarr (professeur à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis au Sénégal). À l’issu de leur rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain, ils proposent une modification du Code du patrimoine français pour faciliter le retour de cette richesse culturel sur le continent. Selon des experts, 85 à 90 % du patrimoine historique africain seraient toujours hors du continent, même si ces chiffres sont difficiles à vérifier. Les deux rapporteurs, eux, ont recensé au total 90 000 objets d’art africains présents en France.

Le Kényan Eliud Kipchoge explose le record de l’année

Eliud Kipchoge a été désigné athlète de l’année le 4 décembre par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). L’athlète kényan a battu le record du monde du marathon à Berlin en septembre avec un chrono phénoménal de 2h01m39 secondes. Kipchoge a atteint avec ce record le sommet d’une carrière riche en titres, débutée par un titre de champion du monde du 5.000 m en 2003 à Paris. Depuis 2013, l’athlète de 34 ans reste invaincu sur 42 kilomètres. Mohamed Salah, le pharaon roi d’Afrique

L’attaquant égyptien a réalisé un parcourt excellent l’année dernière. Il apar ailleurs été couronné meilleur joueur africain de l’année 2017 le 4 janvier 2018 lors des CAF Awards. À 25 ans, Salah est en effet devenu le tout premier Egyptien élu Joueur de l’année par la Confédération africaine de football (CAF). L’attaquant de Liverpool (Angleterre) a réalisé une excellente saison en 2017 qui restera dans les annales. Il a battu le record de buts marqués lors d’une saison de Premier League à 20 clubs avec 32 unités. Salah a été élu meilleur joueur de l’année par ses pairs.