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Somalie : l'armée burundaise opposée au rapatriement de 1.000 soldats

Somalie : l'armée burundaise opposée au rapatriement de 1.000 soldats

Burundi

L’armée burundaise a indiqué dimanche être opposée au rapatriement d’ici au 28 février de 1.000 de ses soldats déployés en Somalie pour la force de l’Union africaine dans ce pays (Amisom) et demandé à son gouvernement de plaider sa cause auprès de l’UA.

Dans un communiqué publié dimanche, elle a demandé au gouvernement de plaider cette cause auprès de l’UA. Il serait judicieux selon le colonel Floribert Biyerke, porte-parole de l’armée burundaise de rapatrier des soldats de chaque pays contributeur au prorata du nombre de soldats déployés.

Une décision non-conforme aux conclusions de la dernière réunion du comité de coordination des opérations militaires de l’Amisom le 30 novembre à Addis Abeba selon l’armée burundaise

Mais selon un haut responsable de l’UA, la décision de ne rapatrier que des soldats burundais est motivée par le fait que “le contingent burundais a un problème aigu de matériel (militaire)”.

Actuellement, quelque 5.400 militaires burundais sont déployés en Somalie, soit le deuxième plus gros contingent des 21.500 soldats de l’Amisom, derrière l’Ouganda (6.200 hommes).

La réduction des effectifs de l’Amisom à environ 20.000 soldats s’inscrit dans le cadre d’un désengagement progressif des troupes africaines, appelées à être remplacées par une armée somalienne encore embryonnaire.

Intérêts financiers

La diminution du contingent burundais devrait (de sources non-officielles) entraîner un manque-à-gagner pour les finances publiques burundaises. D’après un responsable de l’UA, l’organisation envoie tous les trois mois environ 18 millions de dollars (15,7 millions d’euros) à la banque centrale du Burundi pour payer les soldes et la location du matériel militaire burundais.

Cette somme est devenue l’une des principales sources de devises du pays, sous sanctions de l’UE et de ses pays membre depuis 2016.
Les soldats burundais sont par ailleurs beaucoup moins payés une fois rentrés au pays que lorsqu’ils servent pour l’Amisom.

Les relations entre l’UA et le Burundi se sont récemment dégradées : le bloc continental a appelé Bujumbura à la modération et à discuter avec son opposition en exil. En retour, Bujumbura a organisé des manifestations pour dénoncer l’UA et le président de sa Commission, Moussa Faki, accusés de soutenir l’opposition.

Déployée en 2007 pour lutter contre les insurgés islamistes radicaux somaliens, les shebab, l’Amisom est composée de troupes venant d’Ouganda, du Burundi, d’Ethiopie, du Kenya et de Djibouti.

AFP

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