Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Inspire Middle East

inspire-middle-east

La co-fondatrice du Fonds Malala est dans Inspire Middle East

Inspire middle east

Inspire Middle East a rencontré l’une des millenials dont l’action pourrait avoir un impact social important dans le monde. Shiza Shahid est une entrepreneuse sociale et un investisseur engagée qui mise sur la philanthropie. Shiza est aussi la co-fondatrice du Fonds Malala, un organisme de bienfaisance qui veut donner une chance à toutes les filles d’aller à l‘école. Une organisation qu’elle a créé avec le père de la pakistanaise Malala Yousafzai, la plus jeune détentrice du prix Nobel de la paix, cible d’une attaque des Talibans dans le bus pour aller à l‘école en 2012. Shiza Shahid n’a pas peur de dire qu’elle sait depuis qu’elle est toute petite que son destin est de changer le monde. Elle a pris le temps de parler à Inspire de son rôle de défenseure des droits des femmes et de son fonds d’investissement pour des startups aux mission philanthropiques.

Rebecca MacLMaughlin Duane : Comment choisissez-vous où investir votre argent et apporter votre soutien ? Des gens de couleur, la diversité, des facteurs d’inégalité ? Quels sont vos critères ?

Shiza Shahid : La question que je me pose c’est : si le business réussit, comme le monde sera-t-il meilleur ? Et cela inclue les fondateurs dans lesquels je crois et je vais vous parler de la 1e entreprise que j’ai soutenue qui est une startup qui s’appelle Cleo. Elle travaille avec de grandes entreprises américaines dans le monde pour réformer leurs prestations pour répondre aux besoins des parents qui travaillent. Parce que même aujourd’hui, dans la plupart des pays les femmes quittent le marché du travail après avoir eu leur premier enfant, et c’est là que l‘écart salarial devient vraiment important.

RMD : L’un des point centraux de la fondation Malala c’est bien sûr l‘éducation des filles. Quel est le grand plus obstacle à faire tomber pour être sûr qu’elles aient accès à l‘école ?

SS : Souvent, les écoles n’aident pas vraiment leurs enfants à vivre une vie meilleure, parce qu’elles ne sont pas liées au marché du travail, parce que les enseignants ne sont pas formés, parce que les écoles sont trop éloignées pour s’y rendre en toute sécurité, ou parce que les filles ont faim, alors même si elles vont à l‘école, elles n’apprennent rien ou vivent dans une culture où même si elles reçoivent une éducation, elles ne pourront pas travailler et où l’environnement professionnel sera inapproprié pour elles, ce ne leur permettra pas de se réaliser. J’ai à coeur de pousser les gouvernements à offrir 12 ans d’enseignement gratuit et de qualité, mais aussi d’encourager d’autres acteurs, d’autres secteurs à s’impliquer. Peut-on regarder les entreprises sociales ? Peut-on regarder les écoles privée low cost ? Peut on regarder les entreprises à but non lucratif ? Et trouver d’autres solutions pour aider cent trente millions de filles avant que ça ne soit trop tard.

RMD : Malala étudie à l’Université d’Oxford, est-ce votre espoir qu’elle puisse réaliser son rêve de devenir un jour Premier ministre ou présidente du Pakistan ?

SS : Oh, bien sûr. Malala est courageuse et intelligente et elle ferait un leader incroyable comme elle l’a déjà été d’ailleurs. Et j’espère pour elle tout ce qu’il a de meilleur et j’espère aussi le meilleur pour le Pakistan.

RMD : Vous avez parlé au passé, de votre désir de trouver d’autres Malala, d’autres femmes qui conduisent le changement social, des entrepreneurs sociaux, les avez-vous trouvées ou viennent-ils à vous ? Et comment les aidez-vous à avoir un impact ?

SS : C’est un peu des deux. C’est une heureuse coïncidence, qui existe je crois quand vous êtes une femme et que vous essayer de trouver d’autres femmes pour vous soutenir. J’ai eu la chance d’investir dans beaucoup de femmes fondatrices, je suis dans une industrie où les femmes sont rares. 2% du capital d’investissement en Amérique dans la technologie va aux femmes.

La cuisine de “maman” au bureau

Cet entrepreneur Egyptien aime tellement la cuisine de mère qu’il monté un concept qui lui permet d’en profiter quand il veut, même sur son lieu de travail ! Emad Makay est à l’origine d’un concept de nourriture saine, faite maison qui nourrit les employés au Caire. C’est l’heure du déjeuner dans l’une des entreprises égyptienne de développement durable mais au lieu de manger de la “junk food” sur le pouce, comme beaucoup le font, une start-up du Caire a trouvé la solution. Un repas fait maison livré à votre porte même au bureau.

L’homme d’affaire égyptien Waleed AbdulRahman a créé Mumm en 2015. Il est aujourd’hui en lien avec 110 cuisiniers maison pour faire livrer des repas chaque jours au Caire. L’idée est venue quand nous avons réalisé que l’offre sur le marché était soit de la “junk food” abordable soit de la nourriture saine mais chère, donc nous apportons une troisième alternative de nourriture équilibrée vraiment abordable pour tous. Diana Emad, est l’une des cuisinières indépendante qui travaille pour Mumm.

“C’est une excellente idée parce qu’il y a tellement de femmes qui ont besoin de travailler. Mumm leur donne une chance de travailler depuis leur propre cuisine et de gagner de l’argent”, explique Diana Emad.

Tout commence avec une commande en ligne, Khalid Hussam travaille pour l’entreprise Robusta Software, cela lui prend 4 minutes de se décider à commander des pâtes pour le déjeuner… une cuisinière voisine prépare son plat et 90 minutes plus tard, son repas est livré à vélo à la porte de son bureau.

Selon AbdulRahman, tous les indicateurs sont au vert avec 80% de revenus provenant de clients réguliers et une croissance des ventes de 23%. Mumm vise les professionnels et des délais de livraison plus courts pour des profits encore plus élevés et un développement hors d’Egypte.

Poèmes et chansons

De jeunes poètes et conteurs de la région du Golf trouvent de nouvelle méthodes de raconter les histoires traditionnelles d’une manière fraîche et dynamique. Salim Essaid s’est rendu au rendez-vous annuel de chanson et de poésie d’Abu Dhabi, pour écouter ces nouvelles formes d’art parlé. Depuis des siècles, la fusion de la musique et de la poésie va de pair au Moyen-Orient.

L’artiste koweïtien interprète sa musique ancestrale, Bahri, ou musique de mer, à laquelle il a ajouté une guitare électrique.

“Si vous pensez à la tradition qui a donné naissance à cette musique traditionnelle de plongée à la recherche de perles, les marins sont allés jouer avec d’autres musiciens et sont revenus à la maison avec de nouveaux rythmes, de nouvelles mélodies, de nouvelles idées. Ce tambour ici, tabal al bahri, c’est le tambour le plus important de la musique bahri du Koweït et il vient d’Inde”, explique Ghazi al Mulaifi.

Ghazi se produit lors d’un événement appelé Hekayah, qui signifie histoire en arabe. Il célèbre la diversité des cultures et des styles de récit, des formes modernes aux plus traditionnelles.

La poésie bédouine se transmet oralement de génération en génération dans les pays actuels de la péninsule arabe. Mais pour l‘écrivain Afra Atiq, les mots slamés sont sa méthode de prédilection pour raconter des histoires. Elle utilise les jeu de mots et différentes tonalités pour donner vie à la poésie. Bien qu’il s’agisse d’une technique plus récemment popularisée aux États-Unis, la parole slamée a été pratiquée par des orateurs arabes bien avant, nous dit elle.

“Dans la région, nous sommes poètes depuis des siècles. On se met debout et on récite des textes et les poètes se répondent donc je ne pense pas qu’il s’agisse d’une forme différente”, explique Afra Atiq.

Pour Afra, la plus grande idée fausse est de dire que la poésie arabe n’existe pas. Elle, et d’autres poètes de la région, veulent dissiper ce mythe avec des rendez-vous culturels tels que Hekayah.

Voir plus