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RDC : combattre les stéréotypes par le mannequinat

RDC : combattre les stéréotypes par le mannequinat

République démocratique du Congo

Prisca Efomi est une jeune mannequin professionnelle vivant avec un handicap.

Née à Kinshasa en RDC, elle est devenue ambassadrice d’un défilé de mode pour personnes vivant avec un handicap dénommé “TOZA Fiers” entendez par là “Nous sommes fiers” en français. C’est un 22 juillet 2002 que sa vie à basculé.

“C‘était un dimanche et on revenait d’un arrêt de bus avec ma sœur et une cousine. En rentrant, prise de panique, on courait dans tous les sens. Et moi j‘étais allée me réfugier contre un mur et c’est là qu’une voiture avec une panne de frein a fini sa course. C’est ce qui a causé mon handicap. Le fait d‘être mannequin m’apporte beaucoup de choses. Premièrement, c’est un défi que les personnes aptes ont lancé aux personnes handicapées. Je me disais toujours que je devais relever ce défi”, explique Prisca Efomi.

Ce défi, Prisca le relève dans des festivales “Toza Fier”, comme ici, c‘était en Avril dernier. La profession de Prisca fait la fierté de ses parents.

“Je fais comme si elle n’est pas handicapée. Je la regarde comme une fille normale. Je ne me pose pas beaucoup de questions. Quand je me posais beaucoup de questions, je ressentais des soucis pour elle. Je gère ça normalement. Par rapport à sa carrière de mannequin, j‘étais d’accord qu’elle fasse ça. Premièrement, parce que c’est une fille ouverte. Deuxièmement, c’est une fille qui sait créer des relations. Elle a beaucoup de relations. Je l’ai poussé et conseillé à suivre ce chemin” souligne Maudry Monika, la mère de Prisca.

Au sein d’une association baptisée “Kontinental” à laquelle Prisca appartient, d’autres jeunes vivant avec un handicap reçoivent un encadrement.

“Premièrement, cela apporte la confiance de soi et aussi la fierté. Vous savez chez nous la naissance d’une personne handicapée est considéré comme une malédiction. Et cette personne n’est d’abord pas sûre d’elle-même. Grace à Toza fiers ça leur permet d’avoir confiance”, soutient Joachim Malumalu, Président de la fondation Kontinental Toza fiers.

En plus des défilés de mode, la fondation Kontinental prévoit d’ouvrir très prochainement des centres d‘éducation : l’objectif étant d’assurer à ses personnes des formations pouvant leur permettre de devenir de potentiels candidats sur le marché de l’emploi.

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