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Sahara Occidental : pourparlers de paix en vue d'un retour à la paix

Sahara occidental

Des discussions sur le Sahara occidental, territoire que se disputent le Maroc et le Front Polisario, ouvertes mercredi sous l‘égide de l’ONU à Genève pour la première fois depuis 2012, se poursuivent.

Six ans après l‘échec de négociations directes, le Maroc et le Front Polisario, qui se sont fait la guerre jusqu’au cessez-le-feu de 1991, participent aux discussions en présence de représentants de l’Algérie et de la Mauritanie.

Présentée par l’ONU comme un “premier pas vers un processus renouvelé de négociations en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental”, cette réunion sous forme de “table ronde” s’annonce difficile, car chaque partie campe sur ses positions.

Chargé du dossier depuis 2017, l’ex-président allemand Horst Kohler espère au moins “ouvrir un nouveau chapitre dans le processus politique” afin de trouver à terme une solution pour le dernier territoire du continent africain en attente d’un statut post-colonial.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a appelé toutes les parties à “s’engager dans les discussions (…) sans conditions préalables”.

Difficiles discussions

Le Polisario, qui a proclamé en 1976 une République arabe sahraoui démocratique (RASD) avec le soutien de l’Algérie et de la Libye, milite pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Il doit régler selon lui le conflit né au moment du départ des colons espagnols.

Le Maroc contrôle dans les faits 80 % de ce territoire désertique de 266.000 km2, et traite comme ses dix autres provinces cette région dotée d’un millier de km de littoral atlantique poissonneux, ainsi que d’un sous-sol riche en phosphates.

Rabat, dont la délégation à Genève est conduite par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, rejette toute solution autre qu’une autonomie sous sa souveraineté, en invoquant la nécessité de préserver la stabilité régionale.

Dans l’attente d’un règlement, ils sont près de 100.000 à 200.000 réfugiés selon les sources, – en l’absence de recensement officiel – qui vivent dans des conditions précaires dans des camps près de la ville algérienne de Tindouf, à 1.800 km au sud-ouest d’Alger, non loin des frontières avec le Maroc et le Sahara occidental.

Forte pression des parties impliquées

Les observateurs soulignent que les parties impliquées sont sous cependant mises sous pression avec la récente réduction à six mois, contre douze auparavant, du renouvellement du mandat des casques bleus de la Mission de l’ONU, notamment chargés de surveiller le cessez-le-feu.

C’est sous la pression des États-Unis que ce mandat plus court a été voté au Conseil de Sécurité, en avril puis en octobre, avec en tête le coût du dispositif alors que le processus de paix n’avance pas.

Le dernier cycle de négociations directes lancé par l’ONU en mars 2007 s‘était enlisé en raison de désaccords continus entre le Maroc et le Polisario sur le statut du territoire et sur la composition du corps électoral pour le référendum d’autodétermination.

AFP