Madagascar
L’ancien président malgache Hery Rajaonarimampianina, arrivé troisième lors du premier tour de la présidentielle, a exclu vendredi d’apporter son soutien à l’un des deux candidats qualifiés pour le second tour.
“Je me présente en tant que sage et choisis de ne soutenir ni l’un ni l’autre des deux candidats au deuxième tour”, a déclaré Hery Rajaonarimampianina lors d’une intervention télévisée diffusée sur deux chaînes qui l’avaient soutenu pour le premier tour le 7 octobre.
Hery Rajaonarimampianina a subi une déroute en arrivant en troisième position (8,82%), très loin derrière deux autres anciens présidents, Andry Rajoelina (39,23%) et Marc Ravalomanana (35,35%).
“Il y a eu des défaillances” lors du mandat présidentiel, a-t-il estimé pour justifier son échec cinglant. “Je vous présente mes excuses si j’ai pu vous blesser”, a-t-il ajouté.
En avril, l’opposition était descendue dans la rue pour dénoncer des lois électorales controversées et avait réclamé son départ. Deux personnes avaient été tuées par les forces de sécurité. Après plusieurs mois de crise, un gouvernement d’union nationale avait été mis en place.
Hery Rajaonarimampianina a expliqué vendredi “respecter le choix du peuple” qui ne lui a pas accordé sa confiance pour le second tour de la présidentielle.
Le second tour se jouera le 19 décembre entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, un scrutin aux allures de revanche après la crise politico-militaire sanglante de 2009.
Cette année-là, Andry Rajoelina avait succédé, grâce à l’appui de l’armée, au président Marc Ravalomanana, contraint à la démission.
S’ils veulent l’emporter au second tour de la présidentielle, les deux hommes doivent faire des alliances et convaincre les indécis.
Un autre candidat malheureux du premier tour, André Mailhol, fondateur de l’Eglise apocalyptique, arrivé en quatrième position avec 1,27% des voix, a lui aussi exclu vendredi d’apporter son soutien aux qualifiés pour le second tour.