République démocratique du Congo
L’héritier désigné du président Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, a lancé sa campagne en assistant à une messe dans la cathédrale de Kinshasa, samedi, à quatre semaines de l‘élection présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo.
“Le camarade Ramazani Shadary est d’abord un fervent chrétien. Il vient de remettre sa campagne entre les mains de Dieu”, a déclaré à la presse Jean-Claude Kazembe Musonda, cadre de la coalition présidentielle du Front commun pour le Congo (FCC) qui soutient M. Ramazani Shadary.
Pour sa première apparition en public depuis l’ouverture officielle de la campagne jeudi, M. Ramazani Shadary s’est assis au premier rang de la cathédrale catholique Notre-Dame, sans dire un mot.
Le curé, Espérant Boindombe, a lancé plusieurs appels à “l’humilité, la douceur, la patience, l’amour” au seuil de cette campagne qui s’annonce tendue.
“J’aime cet exemple d’un couple où l‘époux et l‘épouse n’ont pas les mêmes convictions politiques. Mais ils habitent ensemble. Pourquoi ne pas faire un effort pour que nos différences, nos divisions, nos idéologies ne puissent pas nous séparer?”, a-t-il lancé dans son sermon.
La RDC est un Etat laïc, mais la religion est omniprésente au quotidien dans ce pays de 80 millions d’habitants majoritairement chrétien.
L’Eglise catholique (environ 40% des Congolais) est présente dans le débat électoral. Vendredi, la Conférence des évêques avait demandé “des élections crédibles pour une véritable alternance démocratique”.
“Nous allons battre campagne dans l’humilité, dans l’amour tout en préservant l’unité de notre pays”, a promis M. Kazembe Musonda, le cadre du FCC pro-Ramazani Shadary.
MM. Ramazani Shadary et Kazembe Musonda font partie des 15 personnalités congolaises sous sanctions de l’Union européenne qui leur reproche de “graves violations des droits de l’homme” en RDC.
M. Ramazani Shadary devrait aller pour la première fois à la rencontre des électeurs lundi à Lubumbashi, la deuxième ville du pays et sa capitale minière.
La capitale du Katanga est aussi un enjeu stratégique de l‘élection entre les partisans du président Kabila et de son candidat, et l’opposition.
L’opposition est divisée entre deux principaux candidats: le député Martin Fayulu, soutenu par Moïse Katumbi, ex-gouverneur du Katanga, et Félix Tshisekedi, soutenu par Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale.
Sur le plan religieux, MM. Fayulu et Tshisekedi prient dans la même église pentecôtiste à Kinshasa.
Au total 21 candidats ont été retenus pour l‘élection présidentielle (sans compter le désistement de M. Kamerhe pour M. Tshisekedi).
La campagne doit prendre fin le 21 décembre.
Il s’agit de désigner le successeur du président Kabila, qui ne pouvait plus se représenter après 18 ans au pouvoir.
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