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Le douloureux retour des Libyens de Taouarga après 7 ans d'exil

Libye

C’est partagé entre joie et désolation que Mahmoud Abou al-Habel retrouve son domicile situé à Taouarga après sept ans d’exil forcé.

La ville ressemble aujourd’hui à un désert. Les bâtiments officiels ayant été sévèrement endommagés ou totalement détruits, comme les maisons d’habitation.

“Quand je suis revenu chez moi, j’ai trouvé ma maison et mes terres détruites, et les palmiers morts. Si vous aviez vu comment étaient mes palmiers et comment ils sont maintenant… Je pleure de tristesse, car j’ai planté ces arbres avec mon grand-père.” A déclaré Mahmoud Abou al-Habel, agriculteur de Taouarga.

Mahmoud fait partie des 40.000 habitants de cette localité de l’Ouest libyen, chassés de Taouarga au lendemain de la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, accusés de l’avoir soutenu jusqu’au bout.

Plusieurs d’entre eux été contraints de s’installer dans des camps de fortune, ou de se réfugier dans d’autres régions du pays, avec l’interdiction de rentrer chez eux.

“Je n’ai pas trouvé d’autre solution que de fabriquer ce four et de cuire du pain : je fais du pain pour nous, et je vends le reste pour gagner de l’argent et essayer d’aider mes enfants.” Ajoute Salma Khalil, également habitante de Taourga.

Mais petit à petit, la vie reprend son cours suite à la signature de l’accord de réconciliation entre Misrata et Taouarga, sous l‘égide du Gouvernement d’union nationale (GNA), qui s’engage à verser des indemnisations aux déplacés.

“Les familles ont commencé à revenir. Il y a encore des points dans l’accord de réconciliation entre Misrata et Taourga que le gouvernement a retardé, et c’est encore trop tard. Même s’il (le gouvernement) a fourni de nombreux services, certains sont encore repoussés dans le cadre de la réconciliation.” Explique Abdelrahman Chakchak, maire de Taouarga.

Abdelrahman Chakchak ajoute que cinq bureaux recensent ainsi les éventuels bénéficiaires et évaluent les dégâts, et les habitants peuvent déjà commencer à réparer leurs maisons.

Une déclaration qui ne fait pas l’unanimité, notamment avec Amal Barka, présidente de l’ONG La famille productrice, “le gouvernement n’a pas tenu les promesses faites aux habitants de Taouarga”.

Selon Youssef Jalalah, le ministre aux Déplacés et réfugiés du GNA la ville a besoin d’un “financement important pour être reconstruite, mais également du soutien de la communauté internationale qui a promis d’y contribuer”.

AFP

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