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Centrafrique : l'ONU reconnaît son "incapacité" après des combats à Alindao

Centrafrique : l'ONU reconnaît son "incapacité" après des combats à Alindao

République Centrafricaine

L‘émissaire de l’ONU pour la Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga, a déclaré vendredi que la mission onusienne dans le pays (Minusca) était dans “l’incapacité de prévenir des violences de cette nature”, après des combats qui ont fait au moins 60 morts mi-novembre à Alindao (centre).

“Nous sommes au quotidien auprès de ces populations qui souffrent, nous faisons tous les efforts possibles pour prévenir l‘éclatement de violences de cette nature” et “privilégier le dialogue”, a-t-il déclaré vendredi à la presse à Bangui.

Mais, “force est de constater que ces efforts ne sont pas suffisants”, a-t-il ajouté. “Nous nous retrouvons souvent à flux tendu dans un pays où nous n’avons pas une présence suffisamment dissuasive partout où nous sommes”, a-t-il encore déclaré, soulignant qu‘à Alindao, la Minusca disposait d’un poste temporaire d’une “quarantaine de soldats dans une ville de plus de 30.000 habitants”.

Le 15 novembre, des combats avaient opposé des milices antibalaka, autoproclamées d’autodéfense, à des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC). Selon un rapport interne de l’ONU jeudi, au moins 60 personnes ont été tuées dans ces combats. D’autres sources faisaient état mercredi d’un bilan plus élevé, sans qu’il soit possible de le confirmer.

Alindao, ancienne base de l’UPC

Vendredi, le président de l’Assemblée nationale centrafricaine, Laurent Ngon Baba, a lui estimé qu’“au moins une centaine” de personnes ont été tuées à Alindao. M. Ngon Baba a également dénoncé “l’indifférence de certains contingents face aux agressions sur la population”, en référence aux rumeurs persistantes en Centrafrique sur un présumé “parti pris” de certains contingents de la Minusca avec certains groupes armés.

Lors des combats, l‘église d’Alindao, le couvent et le camp de déplacés de la localité ont été brûlés. 20.000 personnes ont du fuir.

Alindao a longtemps été la principale base de l’UPC, groupe armé dirigé par Ali Darassa, un des principaux groupes de l’ex-coalition de la Séléka qui avait renversé le régime de François Bozizé en 2013.

A l‘époque, la Séléka avait marché sur Bangui, entraînant une riposte des milices antibalaka. Dans la ville d’Alindao, charnière du centre de la Centrafrique sur la principale route qui mène au sud-est du pays, les combats sont fréquents.

En mai 2017, des combats entre antibalaka et UPC avaient fait une centaine de morts dans cette ville charnière du centre, sur la principale route menant vers le sud-est de la Centrafrique.

Plus tard dans l’année, une alliance de groupes armés contre l’UPC avait mené à de violents combats dans la zone où de nombreuses mines de diamants et d’or attisent les convoitises.

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